Voilà qui ne va pas arranger l’image déjà ternie des militaires sud-soudanais. À l’aide de documents et d’entretiens, The Sentry épingle une série de hauts gradés appartenant aux deux camps. Ils ont tous acquis des parts dans des entreprises impliquées dans les secteurs pétrolier, bancaire ou encore aérien. Beaucoup utilisent leur famille comme prête-noms pour détenir des actions alors qu’eux-mêmes en tirent des bénéfices. Avec des détails parfois croustillants. La fille de l’ex-chef de l’armée, James Hoth Mai, a possédé 10% d’une société d’investissement, alors qu’elle n’avait que 5 ans à l’époque…
Paul Malong Awa, chef d’état-major de 2014 à 2017, a pour sa part déclaré : « je ne suis pas un homme riche. Je n’ai rien. » C’était sans compter trois villas de luxe à l’étranger, ses aides qui venaient retirer du cash à la banque centrale, sa femme et trois de ses enfants qui détiennent des actions dans vingt-sept sociétés.
Le problème est que rien n’est fait pour décourager ces comportements. Au contraire, tous ont été promus avec la bénédiction du président Kiir. Le Soudan du Sud n’a pas d’institutions fortes pour enrayer le phénomène. Aucun audit national n’a par exemple été publié depuis douze ans. The Sentry demande des réformes dont certaines sont déjà contenues dans l’accord de paix de 2018, sans être appliquées. La pression et les sanctions internationales devraient se poursuivre et les biens frauduleux saisis, notamment en Éthiopie, au Kenya et en Ouganda, où l’argent sale sud-soudanais circule allègrement.
Paul Malong Awa, chef d’état-major de 2014 à 2017, a pour sa part déclaré : « je ne suis pas un homme riche. Je n’ai rien. » C’était sans compter trois villas de luxe à l’étranger, ses aides qui venaient retirer du cash à la banque centrale, sa femme et trois de ses enfants qui détiennent des actions dans vingt-sept sociétés.
Le problème est que rien n’est fait pour décourager ces comportements. Au contraire, tous ont été promus avec la bénédiction du président Kiir. Le Soudan du Sud n’a pas d’institutions fortes pour enrayer le phénomène. Aucun audit national n’a par exemple été publié depuis douze ans. The Sentry demande des réformes dont certaines sont déjà contenues dans l’accord de paix de 2018, sans être appliquées. La pression et les sanctions internationales devraient se poursuivre et les biens frauduleux saisis, notamment en Éthiopie, au Kenya et en Ouganda, où l’argent sale sud-soudanais circule allègrement.
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