«Dès qu’il est tombé entre leurs mains, les FRCI [Forces républicaines de Côte d'Ivoire, ndlr] se sont particulièrement acharnées sur lui. Ils l’ont littéralement massacré.»
Ces révélations corroborent les rumeurs insistantes et inquiétantes qui avaient circulé au sujet de Blé Goudé après la chute de son mentor. L’on avait noté alors un cafouillage en règle dans le camp des pro-Ouattara. Patrick Achi, porte-parole du gouvernement, avait déclaré à la presse que Blé Goudé avait été «appréhendé» et qu’il se trouvait en «résidence surveillée», mais il s’était rétracté peu après.
Alain Toussaint, conseiller de Laurent Gbagbo à Paris, avait déclaré après sa capture: «Charles Blé Goudé est entre la vie et la mort.» «Il a été arrêté par l’Onuci et cette dernière l’a remis aux forces d’Alassane Ouattara», avait-t-il déclaré à Reuters à Paris.
Si cette mort venait à être confirmée, elle n’étonnerait pas grand monde. Charles Blé Goudé était depuis longtemps une cible et ne se déplaçait qu’avec une armada de gardes du corps. D’autres farouches partisans de Gbagbo, dont on n’aurait pas donné cher de la peau, ont pu eux échapper à la vindicte des FRCI. C’est le cas notamment du général Bruno Dogbo Blé, chef de la garde républicaine dont les troupes sont accusées d’avoir commis plusieurs exactions sur les populations civiles, et notamment le meurtre de six femmes après une marche de partisans d’Alassane Ouattara. De même, le chef des miliciens pro-Gbagbo «Maguy-le-tocard», capturé par des éléments du «commando invisible» d’Ibrahim Coulibaly, avait eu la vie sauve.
Syndicaliste et tribun de choc
Né le 1er janvier 1972 à Niagbrahio, dans le centre-ouest de la Côte d'Ivoire, Charles Blé Goudé était une des figures de proue de l’ancien régime.Lire le reste de l'article sur slateafrique.com