Chaque jour ou presque, les équipes de Médecins sans frontière transportent les victimes d’Ebola de Macenta au centre de traitement de Guéckédou. Sur la piste défoncée qui relie les deux villes, les véhicules bâchés qui servent d’ambulance attirent des regards méfiants. Beaucoup de villageois masquent leur nez et leur bouche au passage du convoi, comme si Ebola flottait dans le sillage des malades. Dans certains villages ce sont des mines patibulaires qui accueillent les ambulances, et dans d’autres, les enfants crient « Ebola » au passage des voitures. La peur et la psychose sont partout en Guinée forestière, épicentre de la maladie.
Dans la région de Macenta, certains villages continuent de refuser l’accès aux humanitaires. Certes, on est loin de la situation d’avril dernier où les habitants de Macenta avaient saccagé le centre MSF, mais la peur est toujours contagieuse. Depuis quinze jours, Macenta est de nouveau frappé, le flux de personnes contaminées a repris.
Contrairement à Conakry où la sensibilisation a nettement progressé, en Guinée forestière on continue à acheminer trop tardivement les malades dans les hôpitaux. Dès lors les taux de mortalité sont bien plus important que ceux observés dans la capitale.
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