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Ebullition du front social : le gouvernement dans l’impasse

Tension budgétaire ou pas, le régime du Président Macky Sall a du mal à honorer ses engagements. Et cette situation a pour conséquence, la radicalisation des syndicats, ce qui a un impact certain sur les populations.



Le front social est en ordre de bataille. En effet dans différents secteurs, que ce soit dans l’éducation, la santé, la justice…, le gouvernement de Mahammad Boun Abdallah Dionne fait face à une crise laquelle a des conséquences sur le vécu des populations.

Dans un secteur tel que la santé, « And Guesseum» qui regroupe les travailleurs du secteur est en train de dérouler plan d’action sur plan d’action pour exiger de l’Etat le respect de ses engagements. Commençant par des débrayages et des grèves sporadiques, ils ont haussé le ton avec des grèves plus régulières et surtout plus longue. Et, pour ne rien arranger à la situation des populations, ces syndicalistes ont boycotté le service minimum et décrété une grève totale de 72 heures qui démarre dès ce lundi.

Ce n’est pas mieux dans le secteur de la justice où les tribunaux marchent au ralenti pour ne pas dire à l’arrêt. Et là également, c’est le gouvernement qui est indexé pour, encore une fois, des questions d’engagements pris et non respectés. Les greffiers et autres regroupés au sein du Syndicat des travailleurs de la justice se sont révoltés contre la sortie de leur ministre de tutelle qui les a menacés de ponctionner leurs salaires s’ils ne regagnent pas leurs bureaux.  Encore une fois, ce mouvement d’humeur dans le pouvoir judiciaire indispose gravement les Sénégalais qui doivent patienter pour récupérer des dossiers ou en déposer au niveau des cours et tribunaux. Les détenus qui étaient programmés doivent prendre leur mal en patience en attendant que la situation revienne à la normale.

Les Secteur de l’éducation frappé de plein fouet

Quant au secteur de l’Education nationale, le Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation nationale du Sénégal (Siens) a décidé de boycotter les examens et évaluations des acteurs de ce secteur encore pour «non-respect» des engagements signés.

 Quid du secteur de l’enseignement supérieur où les dirigeants des écoles et instituts privés ont décidé tout simplement de chasser les bacheliers qui étaient orientés dans leurs établissements pour une dette de 16 milliards de francs Cfa que le gouvernent traine depuis 18 mois. Face à cette montée au créneau, les deux ministères à savoir l’Enseignement supérieur et celui de l’Economie se renvoient la balle dans le retard noté dans le décaissement des fonds.

Face à cette situation,  les Sénégalais sont effectivement en droit de se demander si tout allait bien dans les finances publiques, d’autant plus que certains spécialiste de l’Economie tels que Meïssa Babou ou encore Mamadou Lamine Diallo ont accusé le régime du Président Macky Sall, pour le premier, d’être «sous tension budgétaire» ; et pour le second, de trainer une dette de 1000 milliards de francs Cfa.


Lundi 15 Octobre 2018 - 11:35


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