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Emotion après la mort de Robert Louis-Dreyfus

L’homme d’affaires suisse, Robert Louis-Dreyfus, 63 ans, actionnaire principal de l’Olympique de Marseille, est décédé hier d’une leucémie.



Robert Louis-Dreyfus mort à 63 ans d'une leucémie
Robert Louis-Dreyfus mort à 63 ans d'une leucémie
Il aimait le sport plus que tout et vibrait presque comme un enfant devant un match. Fana absolu de ballon rond, il était le propriétaire de l’Olympique de Marseille depuis décembre 1996. Hier, à l’âge de 63 ans, Robert Louis-Dreyfus est mort d’une leucémie contre laquelle il luttait depuis plus d’une décennie.

Même si son décès « n’est malheureusement pas une surprise », comme l’a commenté Chistophe Bouchet, l’un des anciens présidents de l’OM, sa disparition est un choc dans le monde du football et du sport.

« Son amour pour le football et sa passion pour l’OM étaient plus forts que tout, a réagit Frédéric Thiriez, président de la Ligue de Football Professionnel. Son amour de la vie était si fort qu’on le pensait plus fort que la mort. Quelle belle leçon de vie, il va cruellement nous manquer. » Jean-Claude Gaudin, le sénateur-maire UMP de Marseille a estimé hier soir que « l’OM lui doit beaucoup. Robert Louis-Dreyfus a assuré la pérennité du club depuis 1997 avec succès. Je souhaite que l’OM puisse retrouver un successseur à sa mesure. » RLD laisse un club qui venait à peine de reprendre la saison orphelin et anéanti, des collaborateurs et proches détruits par la nouvelle.
En stage à Evian depuis le 1 e r juillet, Didier Deschamps et son équipe ont appris hier soir la mort du patron qui va les plonger dans l’affliction. « C’est une immense et profonde tristesse », a encore ajouté Bouchet, aujourd’hui directeur général de Sportfive France.

Patron atypique et iconoclaste, celui que l’on surnommait RLD recevait en jean, baskets et tee-shirt, cigare en bouche. Timide, touchant et vraiment sympa étaient les impressions qui revenaient le plus à son contact. Hospitalisé depuis plusieurs jours à Zurich (Suisse), le propriétaire de l’OM a pris le 17 juin sa dernière décision d’actionnaire majoritaire en évinçant Pape Diouf de la présidence pour placer Jean-Claude Dassier, ancien patron de l’information à TF 1, à sa place.

L’OM fait désormais partie de l’héritage de sa famille


L’OM restera l’affaire la plus médiatique de sa carrière d’entrepreneur, celle qui lui causait les plus grands soucis il fut notamment condamné à dix mois de prison avec sursis et 200 000 € d’amende pour des transferts suspects entre 1997 et 1999 mais aussi ses plus grandes joies lorsqu’il se mit à danser un jour sur la pelouse du Vélodrome en compagnie de ses joueurs après le gain de la Coupe Intertoto, son seul « trophée » comme dirigeant. Une image qui restera.

RLD aura injecté plus de 220 millions d’euros dans le club, sans être payé en retour, ni en titres ni en amour des supporteurs, dont certains l’ont parfois insulté au stade ! « Il lui manquait ce titre qui lui causait beaucoup de chagrin », glissait hier Bouchet Télé.

Mais l’OM (voire le Standard de Liège dont il était aussi actionnaire et administrateur) n’était qu’une activité marginale au sein de l’empire qu’il dirigeait. Un empire familial construit sur plusieurs dizaines d’années par une lignée d’industriels brillants. En affaires, la réussite de RLD était insolente avec des marques telles que Adidas, Salomon ou 9 Télécom.

Au-delà de l’immense peine que provoque sa disparition, la question de l’avenir de l’OM va se poser. Le club est détenu par une holding nommée Eric Soccer, un actif isolé de sa galaxie. Théoriquement, l’OM fait désormais partie de l’héritage de sa femme et de ses trois enfants (Eric, Maurice, Kyril). Mais Jacques Veyrat, directeur général du groupe Louis-Dreyfus, ou Xavier Boucobza, le conseiller juridique de l’homme d’affaires, vont vraisemblablement s’atteler dans les prochaines semaines à trouver un repreneur. Sur le marché des transferts, l’OM réalisait le meilleur mercato en France avec les venues de Lucho Gonzalez ou Diawara, en comparaison de Lyon ou de Paris. Ce matin, le club est broyé par une douleur incommensurable.
Source: Le Parisien

Le Parisien

Dimanche 5 Juillet 2009 - 11:13


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