En Libye, la situation à Bani Walid met le CNT sous tension

Difficile pour les autorités de se mettre d’accord sur l’attaque de Bani Walid. Alors qu'il s'empressait d'accuser des partisans de Kadhafi d'avoir mené l'assaut, le ministre de l'Intérieur Fawzi Abdelali a fait marche arrière déclarant : « nous ne voulons pas nous précipiter ».

Un ministre contredit par un membre du CNT. Othmane Benssassi confirme de son côté la présence de combattants de l'ancien régime sur le terrain. « Ce sont quelques personnes qui sont encore avec l’ancien régime. Tout simplement, ils ne sont pas d’accord avec le conseil local. Ils étaient habitués à travailler dans la corruption. Ils ne savent pas quoi faire et sont donc obligé de chercher d’autres solutions que de vivre avec le nouveau système ».

Ce qui est certain, c’est que l'attaque de Bani Walid inquiète le CNT qui a décidé de renforcer la sécurité dans les villes de Benghazi, de Misrata et de Tripoli. Sécurisation confirmée par cet habitant de la capitale : « La conséquence de ces événements qui se sont passés à Bani Walid ont donc entrainé un renforcement des points de contrôle au niveau des grands carrefours. Toutes les personnes qui ne semblent pas vraiment claires on les arrête. La population demande à ce que le pays soit sécurisé très rapidement ».

Combats à Bani Walid, manifestations et troubles à Benghazi, crise politique sans précédant, la colère des libyens s'accentue et place le CNT dos au mur.
Source: RFI