Entre Ndèye Khady Diop et Amy Samaké Sow, c’est l’adversité à mort

Plus on s'achemine vers l'élection présidentielle de 2012, plus les guerres de positionnement font rage au sein du Parti Démocratique Sénégalais (PDS). Cet environnement s'est invité cet après-midi du vendredi 13 novembre 2009 à la clôture de la conférence internationale sur la petite enfance que le Sénégal abrite depuis quelques jours. La concurrence été rude entre le ministre d'Etat, ministre de la famille, de l'entreprenariat féminin, de la sécurité alimentaire, de la microfinance, Mme Ndeye Khady Diop et la directrice de l'Agence nationale de la case des tout-petits, Amy Sow Samaké. Les militants des deux " pro Wade" ont rivalisé d'hardiesse, surtout au moment où le Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye qui présidait la cérémonie a foulé le sol du stade Marius Ndiaye.

Le langage diplomatique employé par le maître de cérémonie mettant en exergue de bons rapports entre les deux femmes n'a pu changer l'ambiance. D'un côté des jeunes venus de Louga vêtus des tee-shirts à l'effigie du président de la Républiquèe, arborant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: «Amy Samaké soutien Wade». De l'autre côté "des amazones" plus nombreuses venues majoritairement de Kaoalck esquissaient des pas de danses, scandant le nom du ministre d'Etat.

Cette situation a donné à la cérémonie une connotation purement politique. Pourtant des experts internationaux étaient bien présents au stadium Marius Ndiaye.

Le chanteur Pape Diouf a-t-il choisi son camp? En tout cas, son comportement a contribué à illustrer la guerre entre les deux responsables libérales. Après avoir revisité l'arbre généalogique du Premier ministre, Pape Diouf a encensé la directrice de la case des tout-petits, saluant son engagement à côté de Wade. L'enfant de la banlieue a complètement zappé le ministre d'Etat. Pis encore quand il s'est agi de saluer les personnalités, il a fait des accolades avec Mme Sow (épouse du ministre de la Décentralisation et des collectivités locales, Aliou Sow) et le Premier ministre. Pourtant, le ministre d'Etat était assise entre le chef du gouvernement et Mme Sow.

Le chanteur Coumba Gawlo a suivi un autre chemin. Une belle prestation, des salutations à l'endroit de toutes les autorités présentes. "Quelle classe!", s'esclaffe une jeune dame qui salue le comportement de la chanteuse. "Le rôle d'un artiste doit transcender les clivages politiques", indique notre interlocutrice. Une belle leçon de Coumba!