Dans cette ville cosmopolite, les violences ont surpris même si elles étaient en germe ces derniers mois. Zemedkun Getachew est un ancien de la communauté Amhara d'Adama. Pour lui tout a commencé avec l'arrivée d'Abiy Ahmed.
« Les divisions se sont aggravées il y a environ deux ans, estime-t-il. Il y a un citoyen américain nommé Jawar Mohammed qui est rentré. Les informations que l'on a c'est qu'il a nourri en grande partie ces divisions. » L'accession d'un Oromo au pouvoir a libéré les revendications identitaires de ce peuple d’Éthiopie.
Abiy Tayé vit dans un quartier hétérogène. Son père est Amhara. Sa mère, Oromo. Les habitants de cet endroit ont été spoliés selon lui. « Nos pères possédaient de vastes terres agricoles près de l'église Selassé. Mais le gouvernement nous les a pris il y a trois ans pendant l'état d'urgence. » Cette terre a été donnée à des déplacés internes. Des Oromos musulmans qu'Abiy Tayé différencie des Oromos chrétiens de la région.
Dans la foulée, les rumeurs ont circulé. Le journaliste Muktar Jemal se souvient d'une, un an auparavant. « Quelqu'un a faire courir le bruit que les déplacés oromos venus de l'Est avaient incendié l'église. Je suis allé sur place et l'église était intacte. »
À Adama, le terreau semblait donc fertile. Une simple manifestation politique a ainsi très vite dégénéré en attaques ethniques et religieuses.
Jointe par téléphone, la porte-parole de la mairie d'Adama indique que les violences sont principalement dues aux nationalistes Amhara du mouvement NaMA (National Movement of Amhara). Ils auraient attaqué les jeunes supporters de Jawar Mohammed qui manifestaient pacifiquement selon la représentante de la mairie, Rowda Hussein.
« Les divisions se sont aggravées il y a environ deux ans, estime-t-il. Il y a un citoyen américain nommé Jawar Mohammed qui est rentré. Les informations que l'on a c'est qu'il a nourri en grande partie ces divisions. » L'accession d'un Oromo au pouvoir a libéré les revendications identitaires de ce peuple d’Éthiopie.
Abiy Tayé vit dans un quartier hétérogène. Son père est Amhara. Sa mère, Oromo. Les habitants de cet endroit ont été spoliés selon lui. « Nos pères possédaient de vastes terres agricoles près de l'église Selassé. Mais le gouvernement nous les a pris il y a trois ans pendant l'état d'urgence. » Cette terre a été donnée à des déplacés internes. Des Oromos musulmans qu'Abiy Tayé différencie des Oromos chrétiens de la région.
Dans la foulée, les rumeurs ont circulé. Le journaliste Muktar Jemal se souvient d'une, un an auparavant. « Quelqu'un a faire courir le bruit que les déplacés oromos venus de l'Est avaient incendié l'église. Je suis allé sur place et l'église était intacte. »
À Adama, le terreau semblait donc fertile. Une simple manifestation politique a ainsi très vite dégénéré en attaques ethniques et religieuses.
Jointe par téléphone, la porte-parole de la mairie d'Adama indique que les violences sont principalement dues aux nationalistes Amhara du mouvement NaMA (National Movement of Amhara). Ils auraient attaqué les jeunes supporters de Jawar Mohammed qui manifestaient pacifiquement selon la représentante de la mairie, Rowda Hussein.
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