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Exit PDS, Rewmi et la CAP 21, Sopi "sera" pour demain

La nouvelle trouvaille de Me Wade pour sa (re) réélection en…2012 : « L’Alliance Sopi pour demain » dont il est le patron incontesté, portée sur les fonts baptismaux récemment installe son directoire dans les prochains jours, selon des sources généralement bien informées. Exit donc le Parti démocratique sénégalais (Pds), Rewmi de Idrissa Seck et la Cap 21 du Pr. Iba Der Thiam, « Sopi sera pour demain ».



Exit PDS, Rewmi et la CAP 21, Sopi "sera" pour demain
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) « enlisé » depuis 2000 par son propre créateur qui voulait se donner certainement les coudées franches pour gouverner en paix, la Convergence autour du président pour le 21ème siècle (Cap 21) de Iba Der Thiam non -opérationnelle, Rewmi de Idrissa Seck remis dans les rangs en attendant l’Apr de Macky Sall invitée au banquet, voici venu le temps du « Sopi » pour… « demain ! » La nouvelle majorité post-alternance 2000 déborde la Cap 21, devenue étroite et inopérante et ne saurait être contenue, ni dirigée par le Pds. Elle a commencé, cette nouvelle majorité, à se dessiner à l’an 4 de l’alternance avec ses 2 millions de marcheurs dixit Iba Der Thiam de la porte du millénaire pour Wade. Des marcheurs euphoriques qui excluaient de fait les partis dit de gauche de la mouvance présidentielle d’alors, que sont la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (Ld/Mpt) devenue maintenant Ligue démocratique et And Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (Aj/Pads), version Landing Savané, même si c’est bien plus tard qu’ils en tireraient les conséquences et/ou sont proprement chassés. « Nous venons de créer une Alliance Sopi pour demain. Tous les partis qui sont là ont adopté le projet qui a créé l’alliance », a déclaré le président Abdoulaye Wade le 21 novembre dernier. « Je vous remercie de m’avoir choisi comme candidat de l’Alliance. Nous voulons regrouper l’ensemble des partis, des syndicats pour remporter la présidentielle de 2012. Le Sopi nouveau est arrivé », avait-il ajouté.

« L’alliance Sopi pour demain » se veut ouverte, mais pour autant elle n’a qu’un seul chef : le président de la République, candidat à sa (re)succession en 2012, Abdoulaye Wade. Pour son fonctionnement, la nouvelle alliance aura une coordination nationale à laquelle chaque parti va siéger. Cette coordination nationale aura des représentants dans chaque département et dans chaque communauté rurale. Selon des sources généralement bien informées, le directoire national que présidera le chef de l’Etat en personne sera installé dans les prochains jours. C’est parti pour le marathon 2012 !

Reconquérir le peuple, ou reprendre les places fortes perdues

La crème de la nouvelle alliance a pris le 18 novembre dernier au palais de la République, un café « studieux », introspectif et prospectif sur son avenir commun et d’intérêts. Il a également cogité sur les voies et moyens de réélire le maître des lieux en 2012. Tout ce beau monde, où l’on a dénombré, rapportent les mêmes sources, Aminata Lô,-tient la dame de Pikine, on avait tendance à l’oublier celle-là depuis sa bruyante sortie du gouvernement,- Aminata Tall, la nouvelle Secrétaire générale du palais, Abdoulaye Faye, Abdou Fall, le vice-président de l’Assemblée nationale, Idrissa Seck de Rewmi, Mamadou Diop Decroix d’Aj/Pads, l’allié, Djibo Kâ de l’Urd, Kalidou Dieng pour le compte du Parti de la Réforme en l’absence de Abdourahim Agne en mission hors du territoire nationale. Mbaye Jacques Diop, l’ex-édile de Rufisque et ex-président de la défunte Craes, l’encore Secrétaire politique du Pds, Me Ousmane Ngom, le ministre d’Etat, ministre de l’Industrie, le Pr. Iba Der Thiam pour ne citer que ceux-là étaient aussi de la partie. La majorité semble ainsi se décider à reprendre l’initiative politique après la déconfiture du 22 mars dernier.

S’entendent-ils sur la nature et les causes profondes de leur défaite électorale et de la percée de leurs adversaires de Benno ? Deux théories s’affrontent à ce propos en leur sein. Pour le premier camp dont l’un des ardents défenseurs est le Pr. Iba Der Thiam, la mouvance présidentielle n’a perdu aux dernières élections locales que quelques places fortes dans le pays à cause surtout de mauvaises investitures ici et là ou considérées comme telles et à cause des « frères » ennemis du Pds qui ont sanctionné la majorité. Ce camp considère que le peuple et l’électorat sénégalais leur vouent encore un amour indéfectible et amitié sans faille et continuent à se pâmer devant les réalisations inestimables et sans commune mesure avec celles d’hier, du président Wade. Il suffit de retrouver l’unité au sein de la majorité et de fournir quelques explications pour que tout revienne à l’ordre.

L’autre camp où l’on semble trouver un certain Mamadou Diop Decroix, invite lui à plus de lucidité. Selon ce camp, la mouvance présidentielle ne saurait faire l’économie d’une reconquête de l’électorat des villes et des campagnes pour passer en 2012. Le peuple sénégalais qui, pour ses tenants, a divorcé avec la majorité, devrait être « charmé à nouveau », courtisé. Il invite par conséquent à reprendre le travail de charme et de rétablissement de la confiance perdue. Un travail de longue halène et de proximité « qui devra être le credo de la nouvelle alliance. Nous devons retrouver les masses et leur parler comme nous l’avons fait avant la survenance de l’alternance », confie l’un des animateurs de cette approche.

Sans adouber forcément un tel abord de la problématique, Me Wade n’en a pas pour autant déploré la façon dont le territoire national a été maillé par son parti et les alliés. La mise en place des commissions de la nouvelle alliance devrait selon lui, corriger l’impair. Ces commissions étant chargées de battre campagne pour Me Wade dans ces localités et de faire le plein par tous les moyens. Il n’en pense pas moins communication et décide encore une fois d’investir le secteur.

Idrissa Seck à hauteur d’homme ?

La « café » présidentiel du 18 novembre dernier avait aussi ceci d’intéressant : il ne consacrait pas en effet, seulement le retour de Idrissa Seck au sein de sa famille naturelle, mais il redimensionnait l’homme, ont constaté plusieurs témoins. Celui qui de 2000 à sa disgrâce en avril 2004, puis son exclusion du Pds en août 2005, « avait presque tous les pouvoirs » (lui-même dixit) ; en vérité, il détenait la réalité du pouvoir à ce moment-là, n’était plus qu’un « chef de clan » parmi d’autres que les intérêts liés soudaient pour le moment au tour de la table, ont-ils indiqué. Une table présidentielle où, il est vrai, les circonstances et leur résistance individuelle ou de groupe face aux attaques et/ou tentatives de liquidation du maître des céans, les ont conviés quasiment de force. Chacun des présents a en effet, fait les frais des jeux du maître. Qu’ils s’agissent d’Idrissa Seck, avant lui, Ousmane Ngom, de Mbaye Jacques Diop, de Aminata Tall, de Abdou Fall, de Djbo Kâ, de Abdourahim Agne… La liste est longue. Tous ont passé ou failli passer à la trappe pour le fils et sa génération du concret ou ont été appelés ouvertement à se ranger derrière le fils. Tous sont revenus au premier plan parce que le peuple a lourdement sanctionné le père et le fils le 22 mars dernier. Wade a-t-il abandonné pour autant, le projet de dévolution du pouvoir aux « concrétistes », qu’on lui prête jusqu’à présent ? Toujours est-il qu’il entend lui, reprendre l’initiative sur le terrain et coiffer au poteau ses adversaires de Benno aux prochaines échéances. Pour qui ? Pour l’heure, exit le Pds, la Cap 21 et Rewmi, « Sopi sera pour demain» !

Madior Fall (Sud)

Jeudi 26 Novembre 2009 - 11:02


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