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Faux documents : la DNLT de Rosso démantèle un réseau et saisie 106 extraits de naissance et 70 autorisations parentales vient



L’antenne régionale de Rosso de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT) a conduit, le 31 octobre 2025, deux individus devant le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Saint-Louis. Ils sont poursuivis pour « association de malfaiteurs, faux et usage de faux dans un document administratif, faux en écritures privées et obtention indue de documents administratifs sénégalais. »
 
L’affaire trouve son origine dans un avis de recherche datant de 2022. Le 27 octobre 2025, les agents du commissariat spécial de Rosso, postés au point frontalier de Diama, ont intercepté un ressortissant étranger recherché depuis trois (3) ans. Il était convoqué pour vérification d’un certificat de nationalité douteux, mais n’avait jamais répondu. Lors de son audition, il a reconnu avoir obtenu un acte d’état civil falsifié de 1999, moyennant 150 000 F CFA.
 
Une vérification effectuée au centre d’état civil de Mbacké a confirmé le caractère fictif du document. Les enquêteurs ont ensuite remonté la piste jusqu’à Kaolack, où ils ont interpellé un affairiste présenté comme le facilitateur principal. Celui-ci aurait reconnu avoir mis en contact le ressortissant étranger avec un agent de mairie de Mbacké, en échange d’une commission de 5 000 F CFA par dossier.
 
L’exploitation de son téléphone portable a permis de découvrir des échanges avec plusieurs agents d’état civil opérant à Kaolack, Toubacouta, Podor et dans d’autres localités, laissant apparaître un réseau structuré. La fouille de son cartable a révélé une véritable « fabrique » de faux documents administratifs. Les policiers ont saisi plus de 250 documents vierges ou falsifiés, dont 106 extraits de naissance, 70 autorisations parentales, 9 certificats de divorce, 14 jugements d’inscription de naissance, ainsi que des diplômes et certificats médicaux cachetés et signés.
 
Parmi les pièces retrouvées figuraient également des certificats de nationalité sénégalaise, des certificats de célibat, des certificats de résidence et même des avis de recherche de la gendarmerie. Les documents portaient les en-têtes et cachets de plusieurs institutions officielles, notamment le Tribunal d’instance de Kaolack et l’Hôpital Ibrahima Niasse.
 
Les deux suspects ont reconnu une partie des faits, l’un affirmant avoir acquis les documents auprès de « particuliers », l’autre prétendant les avoir achetés « aux abords du centre d’état civil principal de Kaolack ». La DNLT poursuit l’enquête pour identifier d’éventuelles complicités au sein des administrations locales.
 


Mardi 4 Novembre 2025 - 17:33


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