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Fonds mondial – Afrique francophone : transparence et redevabilité au cœur des réformes financières



L’Afrique francophone et le Fonds mondial ont scellé, à Dakar, une nouvelle étape dans la gestion durable des ressources destinées à la santé. Le gouvernement du Sénégal et le Fonds mondial ont clôturé, ce vendredi 7 novembre 2025, une rencontre régionale de haut niveau visant à renforcer la transparence, l’efficacité et la souveraineté financière dans le secteur de la santé. Pendant quatre jours, les représentants des ministères des Finances et de la Santé, des institutions supérieures de contrôle et de la société civile de quinze pays ont travaillé à aligner les financements de la santé sur les systèmes nationaux de gestion des finances publiques (GFP).
 
Cette initiative intervient dans un contexte marqué par des budgets restreints, une baisse des financements extérieurs et un impératif croissant de souveraineté sanitaire. Le Fonds mondial entend faire de la GFP un instrument clé pour consolider les progrès en santé publique. Selon l’institution, « une GFP rigoureuse et transparente est essentielle pour mieux planifier et contrôler les dépenses de santé, tout en préparant une transition vers un financement domestique durable ».
 
Depuis sa création, le Fonds mondial a accompagné la transition de 52 composantes maladies dans 38 pays, et 12 autres composantes dans huit pays sont actuellement en cours de transition, soit la plus importante à ce jour. Avec 72 % de ses investissements orientés vers l’Afrique subsaharienne, le Fonds mondial affirme sa volonté de renforcer les capacités institutionnelles et la gouvernance financière.
 
« L’intégration des financements externes dans les systèmes nationaux est essentielle pour renforcer une confiance mutuelle entre gouvernements et partenaires et assurer un impact durable et une transition réussie », a déclaré Mme Adda Faye, directrice financière du Fonds mondial.
 
Le Sénégal, pays hôte de la rencontre, a illustré son engagement à travers des réformes majeures, notamment la budgétisation par programmes et la digitalisation des dépenses publiques. Représentant le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, M. Gorgui Fall, directeur de cabinet, a souligné que « cette rencontre marque un moment clé pour renouveler le dialogue entre l’État, les partenaires techniques et financiers et les institutions supérieures de contrôle, pour une utilisation plus stratégique et crédible des ressources publiques ».
 
Les pays comme le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Mali ont mis en avant leurs progrès en matière d’audit et d’intégration budgétaire, tandis que Madagascar, le Tchad et le Togo ont évoqué les défis liés à la fragmentation des financements, tout en présentant des réformes prometteuses dans la gestion des flux financiers.
 
Le ministre de la Santé du Sénégal, Docteur Ibrahima Sy, a insisté sur la nécessité de consolider les acquis : « La durabilité de nos progrès sanitaires repose sur la solidité de nos systèmes nationaux. Ils doivent être transparents, responsables et ancrés dans la confiance. »
 
Au terme des travaux, les délégations ont adopté des feuilles de route nationales axées sur l’intégration progressive des financements du Fonds mondial dans les budgets publics, le renforcement des mécanismes de contrôle et l’accélération de la digitalisation budgétaire et sanitaire.
 
« Ce travail collectif est fondé sur un principe simple : la redevabilité doit être partagée », a conclu Mme Adda Faye. « En Wolof, juub, jubal, jubanti reflète bien l’esprit de cette rencontre : l’intégrité, la rigueur et la responsabilité mutuelle. Ensemble, nous pouvons construire des systèmes pour l’Afrique, en Afrique et avec l’Afrique. »
 


Vendredi 7 Novembre 2025 - 19:13


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