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Gouvernance extractive : La société civile de l’ITIE Sénégal clarifie sa position face au rapport CIVICUS



La société civile membre du Groupe Multipartite (GMP) de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) Sénégal a publié une note de position suite au rapport de CIVICUS Monitor de mars 2024, qui avait classé le Sénégal parmi les pays « réprimés » en matière de libertés civiques.

Dans ce document, les acteurs de la société civile engagés dans le processus ITIE tiennent à « clarifier leur situation », dans un contexte marqué par les tensions politiques pré-électorales, le report de la présidentielle de février 2024, les manifestations réprimées et les atteintes aux libertés fondamentales.

Les membres de la société civile partie prenante du GMP de l’ITIE Sénégal précisent qu’« aucun d’entre eux n’a été victime d’arrestation, d’intimidation ou de restriction liée à ses activités dans le cadre de la gouvernance des ressources naturelles (mines, pétrole, gaz) ». Ils soulignent cependant que le climat national tendu a eu un impact indirect, notamment par la suspension temporaire de l’internet ou le report de certaines réunions prévues en présentiel.

« Certains membres, à titre individuel et en tant que citoyens, ont pu participer aux mobilisations et débats publics. Toutefois, cela n’a aucun lien avec leurs mandats institutionnels dans le cadre de l’ITIE », précise la note parvenu à PressAfrik.
 

Les acteurs rappellent que leur mandat reste strictement sectoriel : promouvoir la transparence, garantir la redevabilité dans le secteur extractif, défendre les droits des communautés impactées et participer activement au dialogue tripartite avec l’État et les entreprises. Néanmoins, ils reconnaissent que « toute restriction de la liberté d’expression, d’association ou d’accès à l’information nuit inévitablement à la transparence et à la gouvernance efficace des ressources naturelles ».


Des recommandations ciblées

La note adresse plusieurs recommandations : " À CIVICUS Monitor, de « mieux contextualiser » ses rapports et de préciser que les membres de la société civile de l’ITIE n’ont pas été directement visés par les répressions, tout en reconnaissant l’impact indirect du contexte national. Au gouvernement du Sénégal, d’assurer « un climat apaisé et sécurisé pour l’ensemble des engagements citoyens » et d’éviter les restrictions telles que les coupures d’internet ou la suspension des médias. À la société civile nationale, de « renforcer la vigilance collective » et de bien distinguer les engagements personnels des missions au sein des cadres multipartites, afin de préserver l’intégrité de ces espaces de dialogue. Au Secrétariat international de l’ITIE, de maintenir la veille sur la sécurité des membres de la société civile dans tous les pays, et de « tenir compte du caractère sectoriel et non-politique » de l’ITIE dans ses analyses."

Un engagement réaffirmé pour la transparence

La société civile engagée dans l’ITIE Sénégal conclut en réaffirmant son attachement aux principes de l’État de droit et à un environnement propice à la participation citoyenne. « À ce jour, notre mandat sectoriel, centré sur la gouvernance des ressources naturelles, a pu être exercé librement, malgré les défis logistiques liés à la situation sécuritaire », souligne la note.

Tout en saluant le travail de veille réalisé par CIVICUS, les acteurs appellent à une distinction claire entre la société civile généraliste, parfois engagée dans des dynamiques politiques, et celle spécifiquement investie dans les mécanismes de transparence des industries extractives.



Lundi 30 Juin 2025 - 19:40


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