Paris confiante sur un accord dans la semaine concernant un embargo sur le pétrole russe
Un accord sur un projet d'embargo de l'Union européenne sur le pétrole russe, actuellement bloqué par la Hongrie, est possible « dans la semaine », a estimé mardi le secrétaire d'État français aux Affaires européennes, Clément Beaune sur la chaîne LCI. « Je pense qu'on peut avoir un accord dans la semaine, on y travaille d'arrache-pied. C'est sans doute une question de jours », a-t-il déclaré. « On doit aller vite, et je le dis avec confiance : il y aura un sixième paquet de sanctions européennes, elles seront très puissantes et nous sortirons progressivement, avec un calendrier, d'abord du pétrole russe mais des hydrocarbures russes en général », a-t-il poursuivi.
Des contacts téléphoniques entre leaders européens, dont le président français Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre hongrois Viktor Orban auront lieu mardi, a-t-il précisé. Ursula von der Leyen avait fait lundi état de « progrès » après une rencontre avec Viktor Orban à Budapest.
Rétablir les conduites de gaz endommagées, malgré le danger
À l'est, les combats s'intensifient. Les forces russes tentent de progresser vers le sud et l’ouest et d'avancer vers les villes de Sloviansk et Kramatorsk dans l’objectif de conquérir l’ensemble du Donbass.
Parallèlement, les bombardements aériens et les tirs d’artillerie se poursuivent. En périphérie de Kramatorsk, des frappes ont détruit une quinzaine de maisons en fin de semaine dernière. Une partie des conduites aériennes de gaz a été soufflée. Nos envoyés spéciaux Anastasia Becchio et Boris Vichith ont suivi une équipe de maintenance du réseau gazier.
Il y a beaucoup plus de destructions. En 2014, 2015, c’était surtout des tirs de mortier, mais ça ne provoquait pas ce genre de dégâts. Là, quand ça tombe, ça fait exploser toutes les vitres dans un rayon de 500 mètres. Quand ça bombarde, la terre tremble. Il n’y a jamais eu de telles destructions en 2014.
L'économie ukrainienne risque de se contracter de 30%, selon la Berd
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), qui tient cette semaine son assemblée générale annuelle, a fortement aggravé ses prévisions de contraction économique pour l'Ukraine au regard de l'invasion russe qui se prolonge. Elle table désormais sur une contraction brutale de 30% de l'économie ukrainienne cette année au lieu de 20% attendus en mars, au tout début de l'offensive russe.
L'organisation internationale anticipe par ailleurs toujours une contraction de 10% de l'économie russe, visée par une série de sanctions, et à cause du coût de sa guerre en Ukraine.
La Berd revoit aussi à la baisse sa prévision de croissance pour toute sa zone à 1,1% contre 1,7% en mars.
L'Ukraine appelle au déblocage de ses ports pour éviter une pénurie mondiale
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour mettre fin au blocage russe des ports ukrainiens, afin de permettre les livraisons de blé et éviter une crise alimentaire mondiale.
« Pour la première fois depuis des décennies et des décennies, ici à Odessa il n'y a pas de mouvements réguliers de la flotte marchande, il n'y a pas de travail portuaire routinier », a-t-il dit après s'être entretenu avec le président du Conseil européen Charles Michel, en visite à Odessa, le principal port de la mer Noire, où des missiles ont atteint lundi des sites touristiques et détruit des bâtiments. « Cela ne s'est probablement jamais produit à Odessa depuis la Deuxième Guerre mondiale », a ajouté Volodymyr Zelensky dans une allocution vidéo.
« Il ne s'agit pas d'un coup dur pour l'Ukraine seulement. Sans nos exportations agricoles, des dizaines de pays dans différentes parties du monde sont déjà au bord d'une pénurie alimentaire. Et avec le temps, la situation pourrait franchement devenir effrayante. »
Sur le front diplomatique
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU va organiser jeudi à la demande de Kiev, soutenue par des dizaines de pays, une session extraordinaire sur « la détérioration de la situation des droits humains en Ukraine » envahie par la Russie. Il s'agit de la première réunion consacrée à ce sujet depuis que l'Assemblée générale de l'ONU a suspendu la Russie début avril, de la plus haute instance de l'organisation internationale en matière des droits de l'homme.
Le même jour, le Conseil de sécurité de l'ONU devrait tenir une nouvelle réunion publique sur la guerre au vu de « la dégradation continue de la situation humanitaire », ont indiqué lundi des diplomates. Demandée par la France et le Mexique, cette session sera la 16e du Conseil de sécurité depuis l'invasion russe du 24 février. L'organisation, au moins une fois par semaine, d'une réunion du Conseil de sécurité sur la guerre en Ukraine permet de maintenir la pression sur la Russie et son isolement sur la scène internationale, veulent croire plusieurs pays, notamment occidentaux.
« La sous-estimation de la résistance ukrainienne a conduit à des échecs manifestes », estime le ministère de la Défense britannique
Dans son briefing quotidien, le ministère de la Défense britannique estime que « la sous-estimation par la Russie de la résistance ukrainienne (...) a conduit à des échecs opérationnels manifestes, empêchant le président Poutine d'annoncer un succès militaire significatif en Ukraine lors du défilé de la Victoire du 9 mai ».
« Il est fort probable que le plan d'invasion de la Russie ait été fondé sur l'hypothèse erronée selon laquelle elle rencontrerait une résistance limitée et serait en mesure d'encercler et de contourner rapidement les centres de population », poursuit le rapport. Une hypothèse qui a conduit la Russie à une « approche légère » dans la première phase de l'opération, dans l'idée d'une « victoire rapide à un coût minimal ».
Une « erreur de calcul » qui « a entraîné des pertes insoutenables » et par la suite une réduction des objectifs de l'opération militaire.
Candidature imminente à l'Otan pour la Finlande et la Suède ?
« Il est sûr à 100% que la Finlande va être candidate, et assez probable qu'elle soit membre d'ici la fin de l'année », affirme à l'AFP Charly Salonius-Pasternak, chercheur à l'Institut finlandais des affaires internationales.
En Finlande, la guerre initiée par Moscou en Ukraine a fait complètement basculer l'opinion publique, jusque-là très partagée. Selon un sondage lundi de la télévision publique Yle, 76% des Finlandais sont désormais favorables à rejoindre l'Otan contre à peine 20-30% ces dernières années.
Après des semaines d'intenses consultations intérieures et internationales, les signes d'une annonce imminente se sont multipliés ces derniers jours également en Suède, aussi à la recherche du parapluie de sécurité que constitue l'Alliance face à la menace russe. Le parti social-démocrate au pouvoir, dont un feu vert assurerait une nette majorité au Parlement pour l'adhésion, a fait savoir qu'il ferait connaître sa décision dès ce dimanche. Soit une dizaine de jours plus tôt que prévu initialement.
Même si Stockholm se montre plus hésitant qu'Helsinki, pour Elisabeth Braw, experte de la défense des pays nordiques à l'American Enterprise Institute, la Suède va bien candidater et le fera « très probablement » conjointement avec son voisin.
05h16 : Des déplacés rentrent à Kiev
Natalia, Sergei et leurs deux enfants viennent de rentrer à Kiev après avoir passé plus de deux mois dans l'est du pays.
Si dans le Donbass, les combats s'intensifient, à Kiev, un calme précaire semble revenu. La capitale s'était vidée, comme d'autres villes, de près de la moitié de sa population, expliquait en mars dernier, le maire de la capitale, Vitali Klitschko. Mais depuis quelques jours, certains habitants commencent à revenir, même s’il y a toujours des risques de bombardements russes, comme le racontent nos envoyés spéciaux Murielle Paradon et Sami Boukhelifa.
A Kiev ou dans une autre ville, personne n’est vraiment à l’abri. Les missiles russes peuvent s’abattre n’importe où en Ukraine, alors autant rester chez soi.
9-Mai en Russie et d'Ukraine, deux perspectives
Le président russe a proclamé lundi que son armée combattait en Ukraine pour défendre « la patrie » contre une « menace inacceptable », dans une allocution sur la place Rouge suivie de la traditionnelle parade militaire du 9 mai qui marque la victoire sur les nazis en 1945 et le sacrifice de millions de Soviétiques.
Quelle est la situation sur le terrain ?
Les Russes « continuent de préparer des opérations offensives dans les régions de Lyman et Severodonetsk », dans le Donbass, a annoncé ce matin l'état-major ukrainien, ajoutant que les tirs d'artillerie et les frappes aériennes se poursuivaient sur l'aciérie d'Azovstal à Marioupol.
« Des batailles très intenses se déroulaient autour de Roubijné et de Bilohorivka » dans la région de Louhansk, à l'est de l'Ukraine, a indiqué le gouverneur Serhiy Gaïdaï.
Dans le port d'Odessa, le président du Conseil européen Charles Michel a été contraint de se mettre à l'abri pendant une frappe alors qu'il effectuait une visite surprise de soutien, a rapporté lundi un responsable de l'UE. La ville a été frappée lundi soir par une série de missiles, détruisant des bâtiments, mettant le feu à un centre commercial et tuant une personne, a indiqué son conseil municipal.
Joe Biden réactive un dispositif emblématique de la Seconde Guerre mondiale
Joe Biden a signé lundi une loi permettant d'accélérer l'envoi à l'Ukraine d'équipement militaire, réactivant un dispositif emblématique datant de la Seconde Guerre mondiale. « Les Ukrainiens se battent tous les jours pour leurs vies », a-t-il déclaré aux journalistes présents dans le Bureau ovale, ajoutant : « Ce combat coûte cher, mais céder face à l'agression serait encore plus coûteux. »
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a vu dans cette signature une « étape historique » : « Je suis convaincu que nous allons à nouveau gagner ensemble. Et nous allons défendre la démocratie en Ukraine. Et en Europe. Comme il y a 77 ans », a-t-il écrit sur Twitter.
Le texte « a été soutenu par presque tous les membres du Congrès » américain, à l'exception de dix élus de la Chambre des représentants qui ont voté contre, a noté la Maison Blanche. Le président américain, avec ce texte qui rappelle une contribution décisive des États-Unis pendant la Seconde guerre mondiale, envoie une réponse symbolique forte à son homologue russe.
Un accord sur un projet d'embargo de l'Union européenne sur le pétrole russe, actuellement bloqué par la Hongrie, est possible « dans la semaine », a estimé mardi le secrétaire d'État français aux Affaires européennes, Clément Beaune sur la chaîne LCI. « Je pense qu'on peut avoir un accord dans la semaine, on y travaille d'arrache-pied. C'est sans doute une question de jours », a-t-il déclaré. « On doit aller vite, et je le dis avec confiance : il y aura un sixième paquet de sanctions européennes, elles seront très puissantes et nous sortirons progressivement, avec un calendrier, d'abord du pétrole russe mais des hydrocarbures russes en général », a-t-il poursuivi.
Des contacts téléphoniques entre leaders européens, dont le président français Emmanuel Macron, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le Premier ministre hongrois Viktor Orban auront lieu mardi, a-t-il précisé. Ursula von der Leyen avait fait lundi état de « progrès » après une rencontre avec Viktor Orban à Budapest.
Rétablir les conduites de gaz endommagées, malgré le danger
À l'est, les combats s'intensifient. Les forces russes tentent de progresser vers le sud et l’ouest et d'avancer vers les villes de Sloviansk et Kramatorsk dans l’objectif de conquérir l’ensemble du Donbass.
Parallèlement, les bombardements aériens et les tirs d’artillerie se poursuivent. En périphérie de Kramatorsk, des frappes ont détruit une quinzaine de maisons en fin de semaine dernière. Une partie des conduites aériennes de gaz a été soufflée. Nos envoyés spéciaux Anastasia Becchio et Boris Vichith ont suivi une équipe de maintenance du réseau gazier.
Il y a beaucoup plus de destructions. En 2014, 2015, c’était surtout des tirs de mortier, mais ça ne provoquait pas ce genre de dégâts. Là, quand ça tombe, ça fait exploser toutes les vitres dans un rayon de 500 mètres. Quand ça bombarde, la terre tremble. Il n’y a jamais eu de telles destructions en 2014.
L'économie ukrainienne risque de se contracter de 30%, selon la Berd
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), qui tient cette semaine son assemblée générale annuelle, a fortement aggravé ses prévisions de contraction économique pour l'Ukraine au regard de l'invasion russe qui se prolonge. Elle table désormais sur une contraction brutale de 30% de l'économie ukrainienne cette année au lieu de 20% attendus en mars, au tout début de l'offensive russe.
L'organisation internationale anticipe par ailleurs toujours une contraction de 10% de l'économie russe, visée par une série de sanctions, et à cause du coût de sa guerre en Ukraine.
La Berd revoit aussi à la baisse sa prévision de croissance pour toute sa zone à 1,1% contre 1,7% en mars.
L'Ukraine appelle au déblocage de ses ports pour éviter une pénurie mondiale
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour mettre fin au blocage russe des ports ukrainiens, afin de permettre les livraisons de blé et éviter une crise alimentaire mondiale.
« Pour la première fois depuis des décennies et des décennies, ici à Odessa il n'y a pas de mouvements réguliers de la flotte marchande, il n'y a pas de travail portuaire routinier », a-t-il dit après s'être entretenu avec le président du Conseil européen Charles Michel, en visite à Odessa, le principal port de la mer Noire, où des missiles ont atteint lundi des sites touristiques et détruit des bâtiments. « Cela ne s'est probablement jamais produit à Odessa depuis la Deuxième Guerre mondiale », a ajouté Volodymyr Zelensky dans une allocution vidéo.
« Il ne s'agit pas d'un coup dur pour l'Ukraine seulement. Sans nos exportations agricoles, des dizaines de pays dans différentes parties du monde sont déjà au bord d'une pénurie alimentaire. Et avec le temps, la situation pourrait franchement devenir effrayante. »
Sur le front diplomatique
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU va organiser jeudi à la demande de Kiev, soutenue par des dizaines de pays, une session extraordinaire sur « la détérioration de la situation des droits humains en Ukraine » envahie par la Russie. Il s'agit de la première réunion consacrée à ce sujet depuis que l'Assemblée générale de l'ONU a suspendu la Russie début avril, de la plus haute instance de l'organisation internationale en matière des droits de l'homme.
Le même jour, le Conseil de sécurité de l'ONU devrait tenir une nouvelle réunion publique sur la guerre au vu de « la dégradation continue de la situation humanitaire », ont indiqué lundi des diplomates. Demandée par la France et le Mexique, cette session sera la 16e du Conseil de sécurité depuis l'invasion russe du 24 février. L'organisation, au moins une fois par semaine, d'une réunion du Conseil de sécurité sur la guerre en Ukraine permet de maintenir la pression sur la Russie et son isolement sur la scène internationale, veulent croire plusieurs pays, notamment occidentaux.
« La sous-estimation de la résistance ukrainienne a conduit à des échecs manifestes », estime le ministère de la Défense britannique
Dans son briefing quotidien, le ministère de la Défense britannique estime que « la sous-estimation par la Russie de la résistance ukrainienne (...) a conduit à des échecs opérationnels manifestes, empêchant le président Poutine d'annoncer un succès militaire significatif en Ukraine lors du défilé de la Victoire du 9 mai ».
« Il est fort probable que le plan d'invasion de la Russie ait été fondé sur l'hypothèse erronée selon laquelle elle rencontrerait une résistance limitée et serait en mesure d'encercler et de contourner rapidement les centres de population », poursuit le rapport. Une hypothèse qui a conduit la Russie à une « approche légère » dans la première phase de l'opération, dans l'idée d'une « victoire rapide à un coût minimal ».
Une « erreur de calcul » qui « a entraîné des pertes insoutenables » et par la suite une réduction des objectifs de l'opération militaire.
Candidature imminente à l'Otan pour la Finlande et la Suède ?
« Il est sûr à 100% que la Finlande va être candidate, et assez probable qu'elle soit membre d'ici la fin de l'année », affirme à l'AFP Charly Salonius-Pasternak, chercheur à l'Institut finlandais des affaires internationales.
En Finlande, la guerre initiée par Moscou en Ukraine a fait complètement basculer l'opinion publique, jusque-là très partagée. Selon un sondage lundi de la télévision publique Yle, 76% des Finlandais sont désormais favorables à rejoindre l'Otan contre à peine 20-30% ces dernières années.
Après des semaines d'intenses consultations intérieures et internationales, les signes d'une annonce imminente se sont multipliés ces derniers jours également en Suède, aussi à la recherche du parapluie de sécurité que constitue l'Alliance face à la menace russe. Le parti social-démocrate au pouvoir, dont un feu vert assurerait une nette majorité au Parlement pour l'adhésion, a fait savoir qu'il ferait connaître sa décision dès ce dimanche. Soit une dizaine de jours plus tôt que prévu initialement.
Même si Stockholm se montre plus hésitant qu'Helsinki, pour Elisabeth Braw, experte de la défense des pays nordiques à l'American Enterprise Institute, la Suède va bien candidater et le fera « très probablement » conjointement avec son voisin.
05h16 : Des déplacés rentrent à Kiev
Natalia, Sergei et leurs deux enfants viennent de rentrer à Kiev après avoir passé plus de deux mois dans l'est du pays.
Si dans le Donbass, les combats s'intensifient, à Kiev, un calme précaire semble revenu. La capitale s'était vidée, comme d'autres villes, de près de la moitié de sa population, expliquait en mars dernier, le maire de la capitale, Vitali Klitschko. Mais depuis quelques jours, certains habitants commencent à revenir, même s’il y a toujours des risques de bombardements russes, comme le racontent nos envoyés spéciaux Murielle Paradon et Sami Boukhelifa.
A Kiev ou dans une autre ville, personne n’est vraiment à l’abri. Les missiles russes peuvent s’abattre n’importe où en Ukraine, alors autant rester chez soi.
9-Mai en Russie et d'Ukraine, deux perspectives
Le président russe a proclamé lundi que son armée combattait en Ukraine pour défendre « la patrie » contre une « menace inacceptable », dans une allocution sur la place Rouge suivie de la traditionnelle parade militaire du 9 mai qui marque la victoire sur les nazis en 1945 et le sacrifice de millions de Soviétiques.
Quelle est la situation sur le terrain ?
Les Russes « continuent de préparer des opérations offensives dans les régions de Lyman et Severodonetsk », dans le Donbass, a annoncé ce matin l'état-major ukrainien, ajoutant que les tirs d'artillerie et les frappes aériennes se poursuivaient sur l'aciérie d'Azovstal à Marioupol.
« Des batailles très intenses se déroulaient autour de Roubijné et de Bilohorivka » dans la région de Louhansk, à l'est de l'Ukraine, a indiqué le gouverneur Serhiy Gaïdaï.
Dans le port d'Odessa, le président du Conseil européen Charles Michel a été contraint de se mettre à l'abri pendant une frappe alors qu'il effectuait une visite surprise de soutien, a rapporté lundi un responsable de l'UE. La ville a été frappée lundi soir par une série de missiles, détruisant des bâtiments, mettant le feu à un centre commercial et tuant une personne, a indiqué son conseil municipal.
Joe Biden réactive un dispositif emblématique de la Seconde Guerre mondiale
Joe Biden a signé lundi une loi permettant d'accélérer l'envoi à l'Ukraine d'équipement militaire, réactivant un dispositif emblématique datant de la Seconde Guerre mondiale. « Les Ukrainiens se battent tous les jours pour leurs vies », a-t-il déclaré aux journalistes présents dans le Bureau ovale, ajoutant : « Ce combat coûte cher, mais céder face à l'agression serait encore plus coûteux. »
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a vu dans cette signature une « étape historique » : « Je suis convaincu que nous allons à nouveau gagner ensemble. Et nous allons défendre la démocratie en Ukraine. Et en Europe. Comme il y a 77 ans », a-t-il écrit sur Twitter.
Le texte « a été soutenu par presque tous les membres du Congrès » américain, à l'exception de dix élus de la Chambre des représentants qui ont voté contre, a noté la Maison Blanche. Le président américain, avec ce texte qui rappelle une contribution décisive des États-Unis pendant la Seconde guerre mondiale, envoie une réponse symbolique forte à son homologue russe.
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