En Guinée Bissau, il n'y a pas seulement les cartels de la drogue, il y a aussi les cartels politiques. Le PAIGC et le PRS, qui détiennent à eux seuls 90% des sièges de députés, ont tenté la semaine dernière un véritable raid sur le futur gouvernement de transition.
Ces deux formations politiques majoritaires ont voulu se répartir les sièges sans tenir compte des autres partis et mouvements. Une tentative d’OPA sur le gouvernement qui a fortement contrarié le président de la transition, et bloqué le projet de remaniement.
Les leaders de ces deux partis, se sont retrouvés la semaine dernière dans le bureau du représentant de l'Union africaine à Bissau pour se distribuer, entre eux, les portefeuilles ministériels. Pour le ministère des Finances et des Affaires étrangères, ils ont même procédé à un tirage au sort.
Mais, ces deux grandes formations sont allées un peu vite en besogne, négligeant d'une part les partis politiques de moindre importance; et d'autre part le président de la transition. Ce dernier n'a pas du tout apprécié cette tentative de passage en force. Par ailleurs, les partis qui tentent actuellement de créer une troisième voie entre le PAIGC et le PRS ont dénoncé le cynisme de ces deux formations dont les querelles ont conduit le pays à la situation actuelle.
Le président de la transition, Sérifou Niamadjo, a finalement refusé d'entériner l'accord PAIGC-PRS, et entend poursuivre les consultations pour que le gouvernement soit le plus inclusif possible.
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