Sans surprise, en Guinée, le général Mamadi Doumbouya est élu président de la République dès le premier tour, avec 86,72 % des voix, quatre ans après le coup d’État qui l’a porté au pouvoir. Les résultats provisoires ont été proclamés le soir du 30 décembre par la Direction générale des élections.
Mamadi Doumbouya faisait face à des adversaires de faible envergure en l’absence des poids lourds de l’opposition, le président déchu Alpha Condé ou l’opposant Cellou Dalein Diallo. L’enjeu de ce scrutin était donc faible, l’annonce des résultats n’a pas suscité d’engouement.
C’est dans le calme que Conakry a accueilli l’annonce des résultats, ce 30 décembre vers 23h. Pas de concert de klaxons, pas de manifestation spontanée, les habitants de la capitale de la Guinée sont restés à la maison. Les rues étaient vides comme elles le sont habituellement à cette heure un soir de semaine.
Seuls quelques dizaines de partisans de Mamadi Doumbouya sont brièvement sortis célébrer sa victoire.
Quatre candidats avaient déjà reconnu leur défaite et félicité Mamadi Doumbouya au moment de l’annonce des résultats, mais pas Abdoulaye Yéro Baldé ni Faya Millimouno, arrivés respectivement deuxième avec 6,59 % et troisième avec 2,04 % des voix. Le taux de participation officiel, lui, se situe finalement à 80,95 %, un peu plus bas que les 85 % initialement annoncés. Ces résultats doivent désormais être validés par la Cour suprême.
On arrive donc à la fin d’un processus électoral marqué par l’absence des poids lourds de l’opposition, tous en exil. Le président de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) Cellou Dalein Diallo avait même dénoncé une « mascarade électorale » et appelé ses militants à rester chez eux. Dans leurs déclarations finales, les missions d’observation de l’Union africaine et de la Cédéao ont relevé l’absence des principaux partis d’opposition, tout en félicitant les autorités guinéennes pour la bonne organisation du scrutin. Quatre ans après avoir suspendu la Guinée à cause du coup d’État, ces deux organisations devraient désormais la réintégrer pleinement.
« Irrégularités, enlèvements et disparitions » dénoncés
Dans sa déclaration de fin de mission, l’Union africaine a aussi appelé les autorités guinéennes à « lutter plus efficacement contre le phénomène des enlèvements et disparitions de personnes », et à « élucider le sort des victimes », car, selon elle, cela « mine la confiance des citoyens ». Plusieurs voix critiques ont en effet disparu au cours de cette transition, qui touche désormais à sa fin.
Le Bloc Libéral, formation politique du candidat Faya Millimono, affirme que durant la campagne, au moins treize de ses responsables ont été emprisonnés ou menacés, dont l'enlèvement au début du mois d'un directeur de campagne adjoint, toujours porté disparu. Oumar Sanoh, le président du Bloc Libéral, explique également détenir des éléments démontrant des fraudes pendant le scrutin.
Les principales figures politiques du pays sont en exil ou en prison, et ont donc été empêchées de concourir. Parmi les huit challengers autorisés, le Bloc Libéral est l'un des derniers partis d'opposition toujours actif dans le pays. Le BL dénonce « des pratiques frauduleuses » et « de graves irrégularités » durant le scrutin.
Mamadi Doumbouya faisait face à des adversaires de faible envergure en l’absence des poids lourds de l’opposition, le président déchu Alpha Condé ou l’opposant Cellou Dalein Diallo. L’enjeu de ce scrutin était donc faible, l’annonce des résultats n’a pas suscité d’engouement.
C’est dans le calme que Conakry a accueilli l’annonce des résultats, ce 30 décembre vers 23h. Pas de concert de klaxons, pas de manifestation spontanée, les habitants de la capitale de la Guinée sont restés à la maison. Les rues étaient vides comme elles le sont habituellement à cette heure un soir de semaine.
Seuls quelques dizaines de partisans de Mamadi Doumbouya sont brièvement sortis célébrer sa victoire.
Quatre candidats avaient déjà reconnu leur défaite et félicité Mamadi Doumbouya au moment de l’annonce des résultats, mais pas Abdoulaye Yéro Baldé ni Faya Millimouno, arrivés respectivement deuxième avec 6,59 % et troisième avec 2,04 % des voix. Le taux de participation officiel, lui, se situe finalement à 80,95 %, un peu plus bas que les 85 % initialement annoncés. Ces résultats doivent désormais être validés par la Cour suprême.
On arrive donc à la fin d’un processus électoral marqué par l’absence des poids lourds de l’opposition, tous en exil. Le président de l'Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) Cellou Dalein Diallo avait même dénoncé une « mascarade électorale » et appelé ses militants à rester chez eux. Dans leurs déclarations finales, les missions d’observation de l’Union africaine et de la Cédéao ont relevé l’absence des principaux partis d’opposition, tout en félicitant les autorités guinéennes pour la bonne organisation du scrutin. Quatre ans après avoir suspendu la Guinée à cause du coup d’État, ces deux organisations devraient désormais la réintégrer pleinement.
« Irrégularités, enlèvements et disparitions » dénoncés
Dans sa déclaration de fin de mission, l’Union africaine a aussi appelé les autorités guinéennes à « lutter plus efficacement contre le phénomène des enlèvements et disparitions de personnes », et à « élucider le sort des victimes », car, selon elle, cela « mine la confiance des citoyens ». Plusieurs voix critiques ont en effet disparu au cours de cette transition, qui touche désormais à sa fin.
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