Le principe est acquis en tout cas pour l'exécutif bissau-guinéen : le président Malam Bacaï Sanha et le Premier ministre Carlos Gomes Junior, acceptent la présence d'une mission étrangère pour stabiliser le pays. Une décision prise en concertation avec le Conseil national de défense.
Mais ce Conseil national de la Défense n'est qu'un organe consultatif. Rattaché au cabinet du président de la République, il n'a aucune influence sur les officiers supérieurs de l'armée notamment le tout nouveau chef d'état-major, le général Antonio Injaï qui avait mené en avril dernier une mutinerie et détenu brièvement le Premier ministre.
A la différence d'une force de maintien de la paix, il s'agit d'une mission de stabilisation. De combien d'hommes sera-t-elle composée ? Y aura t-il des militaires et des policiers dans ses rangs? Quel sera son statut et surtout, quels sont les pays qui vont y contribuer ? Pour l'heure, aucune précision.
Avant que cette mission ne soit installée, le sujet devra être soumis au Parlement. Ensuite il faudra convaincre l'armée. Une armée dont la plupart des officiers supérieurs sont accusés d'être des barons de la drogue.
L'Union européenne, de son côté, annonce qu'elle mettra un terme, fin septembre, à sa mission visant à soutenir la réforme du secteur de la sécurité (police, justice, armée) en Guinée-Bissau. Lancée en juin 2008, la mission de l'UE avait été prolongée de 6 mois et il n'était pas exclu qu'elle le soit encore. Le 6 juillet, la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, avait appelé les pays de l'UE à réexaminer l'ensemble de leur coopération avec la Guinée-Bissau en raison de son apparente « violation des engagements » pris par elle « en termes de respect des droits de l'Homme, de démocratie et d'Etat de droit ». L'UE avait programmé une aide totale de 102,8 millions d'euros à la Guinée-Bissau pour la période 2008-2013.
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