L'état d'urgence accorde des pouvoirs d'exception à la police et à l'armée. Il permet par exemple de restreindre la circulation des personnes ou d'interdire les grèves et les réunions susceptibles de provoquer le désordre. Des dispositions qui inquiètent certaines ONG. Elles craignent une restriction des libertés publiques sous couvert de lutte antiterroriste.
« Quand on voit la loi antiterroriste , la loi sur la situation d’urgence qui permet d’étendre énormément les pouvoirs du ministère de l’Intérieur, on voit que les éléments sont en place,s’inquiète Amna Guellali, directrice du bureau Human Rights Watch à Tunis. Mais est-ce que ça va vraiment mener à un retour en arrière ? Je ne peux pas me prononcer sur ça. »
Il n'y a aucun retour en arrière possible, assure de son côté Habib Essid, le chef du gouvernement. « Je veux rassurer tous les citoyens tunisiens. La transition démocratique qu’a vécue la Tunisie est une transition irréversible, promet-il. La Tunisie est debout et elle tiendra debout. Et nous sommes tous appelés à être ensemble pendant cette guerre parce que c’est une guerre difficile, mais c’est une guerre qu’il faut gagner. »
Dans cette guerre contre le terrorisme, les autorités se veulent donc rassurantes : il n'y a pas de « menaces précises », assure la présidence, mais prolonger l'état d'urgence permet de maintenir la vigilance.
-
Guerre au Soudan: les États-Unis tentent de relancer les pourparlers de paix
-
Élections en Afrique du Sud: pourquoi l’ANC s'attaque au nom du parti de l’ex-président Jacob Zuma
-
Mali: les partis politiques, de tous bords, demandent un nouveau processus court de transition
-
RDC: nouveaux combats entre les milices progouvernementales et le M23 dans la zone de Goma
-
Devant le Conseil de sécurité, la cheffe de la Monusco tire la sonnette d'alarme sur la situation dans l'est de la RDC