En septembre 2021, deux retraités entreprennent de vider leur maison de campagne, pour la vendre. Les octogénaires font appel à un brocanteur qui acquiert plusieurs objets, dont ce masque gabonais en bois sculpté, apanage d'une société secrète du peuple Fang. Le prix d'achat est de 150 euros. Six mois plus tard, il en tire 4,2 millions d'euros aux enchères.
Le couple demandait donc l'annulation de la vente. Et à défaut de pouvoir récupérer l'objet de leur aïeul, la valeur du masque à l'issue de la vente aux enchères. « Le brocanteur savait ce qu’il faisait. Mes clients qui ne sont pas des collectionneurs d’art pensaient que ce masque était anodin. Ils se sentent trompés, abusés », expliquait leur avocat Me Mansat Jaffré avant l'audience.
La vente a finalement été validée par la justice française, mardi 19 décembre. Le tribunal d'Alès a estimé que le couple n'avait « fait preuve d'aucune diligence pour apprécier la juste valeur historique et artistique du bien ».
Masque sacré
Le brocanteur, qui affirmait ne pas être spécialiste de l'art africain, assurait qu'il ne savait pas qu'il s'agissait d'un masque du peuple Fang datant du XIXe siècle, un objet qui permettait d'invoquer les esprits pour rendre la justice. À l'occasion d'une vente d'objets d'art africain, le brocanteur avait pris attache avec l'Hôtel des ventes de Montpellier qui, après des analyses poussées ayant permis de dater ce masque, et en avait estimé la valeur entre 300 000 et 400 000 euros.
Le tribunal a estimé qu'il n'était pas démontré que le brocanteur « avait connaissance de la valeur singulière du masque vendu ».
Le Gabon, qui souhaitait récupérer ce trésor, avait porté plainte pour vol. À l'audience, la République gabonaise a réclamé l'annulation de la vente et le rapatriement du masque. Demande jugée irrecevable par le tribunal.
Pour Solange Bizeau, présidente du collectif Gabon Occitanie, ce masque n'aurait jamais dû être vendu : « On a été blessé et choqué de savoir qu’il avait été mis en vente. C’est un masque sacré, ce n’est pas une œuvre d’art qu’on expose dans un salon pour une décoration. Là, vous êtes en train de bafouer les règles d’un peuple. »
Le couple demandait donc l'annulation de la vente. Et à défaut de pouvoir récupérer l'objet de leur aïeul, la valeur du masque à l'issue de la vente aux enchères. « Le brocanteur savait ce qu’il faisait. Mes clients qui ne sont pas des collectionneurs d’art pensaient que ce masque était anodin. Ils se sentent trompés, abusés », expliquait leur avocat Me Mansat Jaffré avant l'audience.
La vente a finalement été validée par la justice française, mardi 19 décembre. Le tribunal d'Alès a estimé que le couple n'avait « fait preuve d'aucune diligence pour apprécier la juste valeur historique et artistique du bien ».
Masque sacré
Le brocanteur, qui affirmait ne pas être spécialiste de l'art africain, assurait qu'il ne savait pas qu'il s'agissait d'un masque du peuple Fang datant du XIXe siècle, un objet qui permettait d'invoquer les esprits pour rendre la justice. À l'occasion d'une vente d'objets d'art africain, le brocanteur avait pris attache avec l'Hôtel des ventes de Montpellier qui, après des analyses poussées ayant permis de dater ce masque, et en avait estimé la valeur entre 300 000 et 400 000 euros.
Le tribunal a estimé qu'il n'était pas démontré que le brocanteur « avait connaissance de la valeur singulière du masque vendu ».
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