Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Le dossier touareg s'invite dans la pré-campagne électorale malienne

Le face-à-face entre l'armée malienne et les combattants touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) dans le nord-est du pays se poursuit. Après deux jours de combats qui ont fait 47 morts et plusieurs blessés, les troupes régulières ont pris position à Ménaka. De nouveaux renforts sont attendus le 20 janvier 2012 à Aguelhoc alors que les rebelles se sont repliés sur leurs bases. Avec ces attaques surprise, la question touarègue s'invite brutalement dans la pré-campagne électorale malienne.



Soldats maliens en opération. © Serge Daniel/RFI
Soldats maliens en opération. © Serge Daniel/RFI
À trois mois de la présidentielle, le dossier touareg était loin d'être jusque là, la priorité des candidats et des partis politiques. Mais les affrontements de ces derniers jours changent la donne. Les combats entre l'armée et les rebelles ont fait des morts : que ce soit côté Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ou soldats de l'armée régulière. Et ils sont maliens.

Par ailleurs, il y a la revendication principale du MNLA : l'autodétermination du peuple de l'Azawad, en d'autres termes la demande de l'indépendance pour les régions du Nord : une revendication non négociable pour le pouvoir malien, comme pour de nombreux leaders politiques .

« Nous entendons parler de partition du territoire. Ceci est absolument inacceptable ! proteste Maître Mountaga Tall, président du Congrès national de l'initiative démocratique (CIND), proche de la mouvance présidentielle, l'unité nationale du Mali et l'intégrité territoriale ne sont pas négociables. Il appartient donc au pouvoir public de mettre les forces armées et de sécurité en situation de défendre la patrie. Il faut que toutes les Maliennes et les Maliens se sentent concernés et mobilisés pour les soutenir et pour faire face à la situation ».

Au Parti pour la renaissance nationale (Parena), on se veut plus nuancé : « le Mali a de nombreux défis à relever cette année et n'a pas besoin d'un conflit armé dont les conséquences sont incalculables » indique un communiqué. Par ailleurs, le parti de Tiebilé Dramé lance un appel pressant au MNLA afin qu'il dépose les armes et demande aux autorités maliennes de créer les conditions d'un vrai dialogue démocratique.

L'enjeu est immense. Le premier tour de la présidentielle, couplé au référendum constitutionnel doit avoir lieu le 29 avril 2012, a annoncé ce jeudi le conseil des ministres. Le second tour de la présidentielle est prévu pour le 13 mai. Sans la paix dans le Nord, c'est l'organisation des élections qui pourrait être remise en cause.
Source: RFI


Vendredi 20 Janvier 2012 - 08:25


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter