L'armée israélienne annonce ce dimanche matin avoir frappé des lanceurs de roquettes dans le sud du Liban présentant une « menace imminente ». « Une frappe a été menée contre plusieurs lance-roquettes représentant une menace imminente pour les civils israéliens dans le sud du Liban", a indiqué l'armée dans un communiqué, ajoutant avoir aussi mené ailleurs au Liban "une frappe précise (...) contre un site militaire (...) où une activité du Hezbollah (avait) été identifiée. »
Le Hezbollah qui enterre justement ce dimanche matin son leader Hassan Nasrallah, tué en septembre dernier lors d'un bombardement sur Beyrouth. Des milliers de personnes convergent depuis samedi vers le sud de Beyrouth. Malgré le froid et les cols montagneux enneigés, de longs convois de voitures se sont dirigés vers la capitale libanaise à partir du Sud du Liban et de la plaine orientale de la Bekaa.
Dans la banlieue de la capitale, des lieux de prière ont été ouverts pour héberger ceux qui viennent de loin. Les derniers préparatifs se sont achevés samedi pour la cérémonie, qui se tient à la cité sportive, juste à la sortie de la capitale.
Un rendez-vous « test » pour le Hezbollah
Quelque 4000 soldats et policiers libanais et 25000 militants du Hezbollah sont déployés pour assurer la sécurité de cet événement. Au-delà de l’hommage à son chef emblématique, le parti chiite veut adresser des messages à ses amis et ses ennemis, à travers ces funérailles.
Le Hezbollah veut tout d’abord montrer que ses capacités de mobilisation de sa base populaire restent intactes malgré les coups durs, les pertes et les destructions qu’il a subis pendant la guerre. Ces funérailles entreront dans l’histoire du Liban comme l’événement qui aura rassemblé la plus grande foule jamais vue dans le pays.
Le parti chiite veut aussi prouver à sa base, très éprouvée par la guerre, et aussi à ses ennemis, Israël en tête, qu’il dispose encore d’importants moyens pour organiser cet événement d’une ampleur sans précédent. Il a déployé pour cela une logistique matérielle et des ressources humaines imposantes pour mobiliser, diriger et encadrer la foule qui afflue vers la cité sportive de Beyrouth, à l’entrée sud de la capitale.
C'est aussi un moment pour se retrouver après les souffrances de la guerre qui ont principalement visé les régions chiites du Liban. Un moment encore pour afficher une forte représentation alors que les chiites craignent aujourd’hui d’être isolés, au Liban et dans la région. Arborant drapeaux du Hezbollah, portraits de Hassan Nasrallah, la communauté chiite se mobilise pour ces funérailles, c’est le moment du deuil alors que certains n’ont longtemps pas voulu croire à la mort de l’ancien chef du Hezbollah.
Sur les routes alentours, partout d'immenses posters de Hassan Nasrallah et d’autres responsables du Hezbollah tués au cours des derniers mois. Un lieu de pèlerinage pour ses partisans, depuis la fin de la guerre.
Hassan Nasrallah, « il était comme un père pour nous »
Bonnet sur la tête, dans le froid, Fatima, enseignante, déambule à la Cité sportive, ou se tient aujourd’hui la cérémonie d’hommage à Hassan Nasrallah. Elle vient d’un village de la Bekaa lourdement bombardé par Israël durant la récente guerre.
« Le Sayed était comme un père pour nous, il nous protégeait, il garantissait notre honneur et notre dignité », explique Fatima. « Assister à ses funérailles, c’est le minimum, quand bien même les routes sont glacées ou que roquettes israéliennes devaient s’abattre sur nous durant la cérémonie. Autrefois, tous les dirigeants arabes soutenaient la cause palestinienne, puis beaucoup ont normalisé avec Israël. Avec le Sayed, la cause palestinienne est restée vivante en nous. »
Abbas, entrepreneur, est venu avec sa famille de Côte d’Ivoire, où il vit. Sous les yeux de son jeune fils, il explique : il n’aime pas la politique au Liban, mais il vouait une profonde admiration à Hassan Nasrallah.
« Si nous ne venons pas au Liban pour Sayed Hassan, alors pour quelle occasion ? Nous sommes venus lui dire merci pour ce qu’il nous a offert », résume-t-il. « Sayed Hassan ne pouvait pas mourir autrement qu’il est mort, assassiné. Mais du moins est-il mort avec honneur. Chaque soir, je regarde sur tik-tok ses anciens discours. Il ne parlait pas seulement de politique, mais aussi de religion, d’éthique. J’écoute avant de dormir, et je pleure chaque soir. »
À la diaspora et aux Libanais de l’intérieur se mêleront ce dimanche des Irakiens, Yéménites et autres étrangers qui ont fait le voyage pour ce moment de recueillement et de mobilisation. Des médias iraniens annoncent que le président du Parlement iranien Mohammad Ghalibaf est attendu aux funérailles.
Des délégations de 80 pays sont attendues, dont des personnalités politiques, des militants et des influenceurs venus des quatre coins du monde, dont les Etats-Unis, l’Europe et l’Amérique latine.
Le Hezbollah qui enterre justement ce dimanche matin son leader Hassan Nasrallah, tué en septembre dernier lors d'un bombardement sur Beyrouth. Des milliers de personnes convergent depuis samedi vers le sud de Beyrouth. Malgré le froid et les cols montagneux enneigés, de longs convois de voitures se sont dirigés vers la capitale libanaise à partir du Sud du Liban et de la plaine orientale de la Bekaa.
Dans la banlieue de la capitale, des lieux de prière ont été ouverts pour héberger ceux qui viennent de loin. Les derniers préparatifs se sont achevés samedi pour la cérémonie, qui se tient à la cité sportive, juste à la sortie de la capitale.
Un rendez-vous « test » pour le Hezbollah
Quelque 4000 soldats et policiers libanais et 25000 militants du Hezbollah sont déployés pour assurer la sécurité de cet événement. Au-delà de l’hommage à son chef emblématique, le parti chiite veut adresser des messages à ses amis et ses ennemis, à travers ces funérailles.
Le Hezbollah veut tout d’abord montrer que ses capacités de mobilisation de sa base populaire restent intactes malgré les coups durs, les pertes et les destructions qu’il a subis pendant la guerre. Ces funérailles entreront dans l’histoire du Liban comme l’événement qui aura rassemblé la plus grande foule jamais vue dans le pays.
Le parti chiite veut aussi prouver à sa base, très éprouvée par la guerre, et aussi à ses ennemis, Israël en tête, qu’il dispose encore d’importants moyens pour organiser cet événement d’une ampleur sans précédent. Il a déployé pour cela une logistique matérielle et des ressources humaines imposantes pour mobiliser, diriger et encadrer la foule qui afflue vers la cité sportive de Beyrouth, à l’entrée sud de la capitale.
C'est aussi un moment pour se retrouver après les souffrances de la guerre qui ont principalement visé les régions chiites du Liban. Un moment encore pour afficher une forte représentation alors que les chiites craignent aujourd’hui d’être isolés, au Liban et dans la région. Arborant drapeaux du Hezbollah, portraits de Hassan Nasrallah, la communauté chiite se mobilise pour ces funérailles, c’est le moment du deuil alors que certains n’ont longtemps pas voulu croire à la mort de l’ancien chef du Hezbollah.
Sur les routes alentours, partout d'immenses posters de Hassan Nasrallah et d’autres responsables du Hezbollah tués au cours des derniers mois. Un lieu de pèlerinage pour ses partisans, depuis la fin de la guerre.
Hassan Nasrallah, « il était comme un père pour nous »
Bonnet sur la tête, dans le froid, Fatima, enseignante, déambule à la Cité sportive, ou se tient aujourd’hui la cérémonie d’hommage à Hassan Nasrallah. Elle vient d’un village de la Bekaa lourdement bombardé par Israël durant la récente guerre.
« Le Sayed était comme un père pour nous, il nous protégeait, il garantissait notre honneur et notre dignité », explique Fatima. « Assister à ses funérailles, c’est le minimum, quand bien même les routes sont glacées ou que roquettes israéliennes devaient s’abattre sur nous durant la cérémonie. Autrefois, tous les dirigeants arabes soutenaient la cause palestinienne, puis beaucoup ont normalisé avec Israël. Avec le Sayed, la cause palestinienne est restée vivante en nous. »
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« Si nous ne venons pas au Liban pour Sayed Hassan, alors pour quelle occasion ? Nous sommes venus lui dire merci pour ce qu’il nous a offert », résume-t-il. « Sayed Hassan ne pouvait pas mourir autrement qu’il est mort, assassiné. Mais du moins est-il mort avec honneur. Chaque soir, je regarde sur tik-tok ses anciens discours. Il ne parlait pas seulement de politique, mais aussi de religion, d’éthique. J’écoute avant de dormir, et je pleure chaque soir. »
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