Trois soldats ont été tués et 14 personnes, dont quatre civils, ont été blessées dans des affrontements ce lundi 25 novembre à Benghazi, dans l'est de la Libye entre des forces spéciales de l'armée et Ansar al-Charia, le principal groupe salafiste jihadiste, a-t-on appris de sources militaire et hospitalière.
« Un affrontement meurtrier est en cours entre nos forces et celles d'Ansar
al-Charia depuis les premières heures » de la journée, a indiqué à l'AFP le colonel Miloud al-Zwei, porte-parole des forces spéciales. Il a expliqué que les affrontements ont éclaté après qu'une patrouille des forces spéciales, qui se trouvait à proximité du quartier général d'Ansar al-charia, a été visée par une attaque. « L'armée a riposté, déclenchant des affrontements avec tous les types d'armes », les premiers du genre entre l'armée et ce puissant groupe islamiste, a ajouté le porte-parole.
D'autres heurts ont éclaté par la suite entre les deux groupes dans d'autres quartiers de la ville, en particulier près d'une clinique caritative appartenant à Ansar al-Charia dans le quartier al-Selmani, a-t-il ajouté.
Le chef de la chambre commune de sécurité de Benghazi (gouverneur militaire), le colonel Abdallah al-Saiti a décrété l'état d'alerte et « demandé à tous les soldats de rejoindre leurs unités ».
Ansar al-Charia suspecté de l'attaque de l'ambassade américaine
Ansar al-Chari (« les combattants de la loi islamique », en arabe) a vu le jour après la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Son bras militaire est formé par d'anciens rebelles ayant combattu les forces loyalistes en 2011.
Ce groupe salafiste, pointé du doigt dans des assassinats de juges et membres des forces de sécurité, est soupçonné notamment d'être responsable de l'attaque contre le consulat américain à Benghazi - en septembre 2012 qui avait provoqué la mort de l'ambassadeur et de trois autres Américains. Ansar al-Charia avait toutefois démenti toute implication.
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