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Lutte contre Boko Haram: Yaoundé «étonné» des accusations d'Amnesty

Le gouvernement camerounais réagit au rapport d'Amnesty International indexant les exactions de son armée dans la lutte contre Boko Haram dans l'Extrême-Nord du pays. L'ONG internationale, dont le rapport a été publié hier jeudi, a notamment mis en cause « la réaction brutale des forces de sécurité » sur les civils, un emploi excessif de la force et des arrestations arbitraires entre autres. Etonnement à Yaoundé où le rapport est globalement juge excessif.



Un convoi de soldats camerounais à Dabanga, dans le nord du Cameroun, en juin 2014. AFP PHOTO / REINNIER KAZE
Un convoi de soldats camerounais à Dabanga, dans le nord du Cameroun, en juin 2014. AFP PHOTO / REINNIER KAZE

Par la voix de son porte-parole, le gouvernement camerounais a dit son étonnement après lerapport d’Amnesty International  - sur les exactions supposées des forces de défense et de sécurité camerounaises sur les civils. Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication explique ainsi que « le Cameroun n’est qu’une victime collatérale d’un conflit interne au Nigeria et qui a débordé nos frontières et que nous sommes en train de subir de plein fouet [...]. Maintenant, quelle est la réaction du gouvernement ? C’est d’abord l’étonnement. L’étonnement du fait que le bourreau et la victime se retrouvent dans le même panier. »

Tout au plus, admet le ministre, quelques bavures ont pu être observées sur le terrain mais rien qui soit de la tonalité jugée exagérée du rapport d’Amnesty International. « Si notre armée procédait à des exécutions sommaires, comme le prétend Amnesty International, poursuit Issa Tchiroma Bakary, aujourd’hui dans nos prisons vous ne retrouveriez pas près de 1 000 prisonniers de Boko Haram. Nous ne disons pas qu’il n’y a pas de bavures. Mais il y a beaucoup d’excès dans la démarche de Amnesty International. »

A la question : Y a-t-il néanmoins des choses à améliorer pour une meilleure prise en compte des droits humains dans la région ? Le ministre acquiesse : « Certainement qu'il y a quelque chose à faire. Mais lorsqu’il faudra le faire et nous sommes en train de le faire, ça concerne tous les prisonniers qui se trouvent dans nos différentes prisons. »



Vendredi 18 Septembre 2015 - 14:51


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