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Madagascar: enquête sur les rumeurs de trafics d’organes après le lynchage à Nosy Be

Trois personnes ont été tuées par une foule en colère, jeudi 3 octobre à Nosy Be. Un Malgache et deux Européens, dont un Français, étaient accusés par la foule meurtrière d’être impliqués dans une affaire de trafic d’organes, après la découverte du corps mutilé d’un enfant. Une enquête est en cours.



Un gendarme malgache dans les rues d'Antananarivo. AFP / Richard Bouhet
Un gendarme malgache dans les rues d'Antananarivo. AFP / Richard Bouhet
L’enquête n’a démarré effectivement que ce vendredi matin et elle a été confiée au commandant de brigade de gendarmerie de Nosy Be, le commandant Ridza. Le premier objectif de l’enquête sera de faire la lumière sur le ressortissant Malgache qui a été lynché jeudi, quelques heures après que deux Européens, dont un Français, ont été tués de la même manière par une foule en colère.
 
Les enquêteurs veulent d’abord vérifier des rumeurs qui courent au sujet de cet homme, notamment celles d’étranges vendeurs d’enfants. Les enquêteurs travaillent également sur les deux Européens qui ont été tués jeudi, en début de matinée. Les deux hommes ont été lynchés par la foule en début de matinée sur la plage d’Ambatoloaka et leurs corps brûlés sur un bûcher. Le Français, âgé de 48 ans, était à Madagascar avec un visa touristique, mais son passeport montre qu’il a effectué de fréquents allers et retours dans le pays. L’autre Européen, un ressortissant italien, était lui en situation illégale à Madagascar.
 
Enquête sur une rumeur

 
Le corps d’un enfant de huit ans tué et mutilé, vidé de plusieurs organes, a été retrouvé jeudi, selon les déclarations de la gendarmerie. Mais, pour l’instant, la gendarmerie n’a absolument aucune preuve tangible qui permette de confirmer les rumeurs sur un présumé trafic d’organes à Nosy Be. Depuis plusieurs jours, la population locale s'inquiétait de la disparition de plusieurs enfants - neuf selon la rumeur - et des affiches avaient été placardées avant le drame. Si ce trafic était avéré, ce serait une première, à Nosy Be.
 
A (re)lire: L'esclavage, triste réalité coutumière à Madagascar

 
La liste des violations des droits de l’homme qui frappe cette petite île malgache, située au large de la côte nord-ouest de Madagascar, paradis pour touristes avec ses plages de sable blanc et ses eaux turquoise, est cependant déjà longue à Madagascar. Des affaires de trafic d’humains sont régulièrement mises à jour. A Nosy Be, le tourisme sexuel – notamment pédophile - est aussi une réalité. De plus, phénomène récent, des affaires de trafics d’ossements humains et pillages de tombes se multiplient.
 
A (re)lire: L’ONU dénonce la banalisation de l'exploitation sexuelle des enfants à Madagascar

Dix-huit heures jeudi soir à un carrefour près d'Hell-Ville, capitale de Nosy Be... La rue est barrée par un grand feu. Il y a environ 300 personnes autour... : un témoin raconte
 
"Selon le chef de district de Nosy Be, cet homme brûlé par la foule serait l'oncle de l'enfant retrouvé mort, éventré. Cet homme est accusé d'avoir enlevé son neveu... et toujours selon le chef de district, il aurait désigné les deux Européens lynchés jeudi matin, comme étant ses complices, dans une affaire de trafic, d'organes humains..."


Source :Rfi.fr

 
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Dépéche

Vendredi 4 Octobre 2013 - 12:16


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