Trafic d'animaux ou d'espèces en danger, exploitation illégale des forêts ou encore de matières précieuses. Avec 80% de faune et de flore endémique, la Grande Île est une grande victime de crimes environnementaux. Mais la prise de conscience de ces méfaits est récente, explique Anthony Ramarolahihaingonirainy, directeur général de l'Ecole nationale de la magistrature et des greffes
« Les premiers crimes recensés et qui sont les plus usuels à Madagascar concernent la faune et la flore. On trouve des lémuriens dans les zoos à l'étranger alors que ça n'existe normalement qu'à Madagascar. Il y a aussi certaines espèces de tortues qu'on ne trouve qu'à Madagascar mais même dans les zoos de Floride, on trouve ces animaux-là. Il y a peu de magistrats, pour ne pas dire aucun magistrat, en ce moment qui peut se targuer d'avoir une connaissance appréciable du droit de l'environnement et de la criminalité environnementale. Ils n'ont pas à rougir de cela puisque même la prise de conscience planétaire n'est intervenue que vers la moitié du XXe siècle et même à Madagascar, il n'y a que peu de facultés qui proposent la filière droite de l'environnement. Avec les connaissances acquises lors de cet atelier et aussi avec la prise de conscience, à ces magistrats d'essayer de juger en leur âme et conscience pour arriver à concilier le droit de jouir des ressources naturelles et l'obligation de les préserver. »
Vers la fin du système de la transaction
C'est aussi le principe de transaction avant jugement, qui consiste à rendre la liberté aux trafiquants de ressources naturelles à condition qu'ils offrent de l'argent ou des biens pour le pays, qu'il faut remettre en cause, indique Harimahefa Ratiarisoa, coordinatrice des pôles anti-corruption
« Les crimes environnementaux, ce sont des crimes qui portent atteinte à l'économie, au développement durable. Le problème, c'est que la plupart des législations prévoient la possibilité de procéder à des transactions, et les transactions s'opèrent directement au niveau des départements ministériels concernés. C'est rare donc que les infractions soient déférées devant les juridictions. C'est une transaction financière que la loi permet. Derrière les infractions environnementales, il y a souvent de la corruption et les produits qui en découlent aboutissent souvent à du blanchiment. »
Un principe de transaction encouragé par la précédente équipe du ministère de l'Environnement. La ministre actuelle, Baomiavotse Vahinala Raharinirina, a elle fait savoir lors de cet atelier que ce système serait désormais empêché.
« Les premiers crimes recensés et qui sont les plus usuels à Madagascar concernent la faune et la flore. On trouve des lémuriens dans les zoos à l'étranger alors que ça n'existe normalement qu'à Madagascar. Il y a aussi certaines espèces de tortues qu'on ne trouve qu'à Madagascar mais même dans les zoos de Floride, on trouve ces animaux-là. Il y a peu de magistrats, pour ne pas dire aucun magistrat, en ce moment qui peut se targuer d'avoir une connaissance appréciable du droit de l'environnement et de la criminalité environnementale. Ils n'ont pas à rougir de cela puisque même la prise de conscience planétaire n'est intervenue que vers la moitié du XXe siècle et même à Madagascar, il n'y a que peu de facultés qui proposent la filière droite de l'environnement. Avec les connaissances acquises lors de cet atelier et aussi avec la prise de conscience, à ces magistrats d'essayer de juger en leur âme et conscience pour arriver à concilier le droit de jouir des ressources naturelles et l'obligation de les préserver. »
Vers la fin du système de la transaction
C'est aussi le principe de transaction avant jugement, qui consiste à rendre la liberté aux trafiquants de ressources naturelles à condition qu'ils offrent de l'argent ou des biens pour le pays, qu'il faut remettre en cause, indique Harimahefa Ratiarisoa, coordinatrice des pôles anti-corruption
« Les crimes environnementaux, ce sont des crimes qui portent atteinte à l'économie, au développement durable. Le problème, c'est que la plupart des législations prévoient la possibilité de procéder à des transactions, et les transactions s'opèrent directement au niveau des départements ministériels concernés. C'est rare donc que les infractions soient déférées devant les juridictions. C'est une transaction financière que la loi permet. Derrière les infractions environnementales, il y a souvent de la corruption et les produits qui en découlent aboutissent souvent à du blanchiment. »
Un principe de transaction encouragé par la précédente équipe du ministère de l'Environnement. La ministre actuelle, Baomiavotse Vahinala Raharinirina, a elle fait savoir lors de cet atelier que ce système serait désormais empêché.
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