Ibrahima Bemba a travaillé huit ans au sein du laboratoire ALS. Le Malien n'en est pas sorti sans séquelle. « J’étais dans la salle des dosages, je faisais le ménage, raconte-t-il. Il y a des produits toxiques donc j’ai toujours des problèmes de vue et des migraines. Il a fallu même que le collectif des travailleurs revendique qu’il y ait des analyses sanguines qu’on appelle les tests de plomb. Normalement, c’est prévu deux ou trois fois par an. Mais ce n’était pas fait. Mais quand les analyses se faisaient, on n’avait pas accès aux résultats. Pour avoir accès aux résultats, il a fallu encore combattre la direction ».
Les taux de plomb étaient deux à trois supérieur au maximum autorisé, ce qui a eu des conséquences irréversibles pour certains travailleurs. Le laboratoire a été condamné dans de rares procédures individuelles à des dommages et intérêts.
Epuiser tous les recours
Mais selon l'association malienne de défense des droits de l'homme, les juridictions nationales n'ont pas fait leur travail. D'où la plainte contre l'Etat du Mali. « Ils ont porté plainte pour coups et blessures volontaires, explique Me Moctar Mariko. Les juridictions maliennes n’ont pas examiné du tout cette plainte pendant au moins trois ans. Ils ont saisi toutes les autorités juridiques du Mali, en passant par les procureurs et même au niveau du ministère de la Justice. Ils ont même saisi le ministre des Mines, l’INPS [Institut national de prévoyance sociale] et personne n’a daigné répondre à cette plainte. Voilà pourquoi quand ils sont venus à nous, nous avons choisi d’aller devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ».
La Cour africaine des droits de l'homme et des peuples est une juridiction supranationale. Le verdict rendu s'imposera donc à toutes les parties. Les plaignants réclament notamment le droit d'être indemnisés et de pouvoir bénéficier d'un suivi médical.
Les taux de plomb étaient deux à trois supérieur au maximum autorisé, ce qui a eu des conséquences irréversibles pour certains travailleurs. Le laboratoire a été condamné dans de rares procédures individuelles à des dommages et intérêts.
Epuiser tous les recours
Mais selon l'association malienne de défense des droits de l'homme, les juridictions nationales n'ont pas fait leur travail. D'où la plainte contre l'Etat du Mali. « Ils ont porté plainte pour coups et blessures volontaires, explique Me Moctar Mariko. Les juridictions maliennes n’ont pas examiné du tout cette plainte pendant au moins trois ans. Ils ont saisi toutes les autorités juridiques du Mali, en passant par les procureurs et même au niveau du ministère de la Justice. Ils ont même saisi le ministre des Mines, l’INPS [Institut national de prévoyance sociale] et personne n’a daigné répondre à cette plainte. Voilà pourquoi quand ils sont venus à nous, nous avons choisi d’aller devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples ».
La Cour africaine des droits de l'homme et des peuples est une juridiction supranationale. Le verdict rendu s'imposera donc à toutes les parties. Les plaignants réclament notamment le droit d'être indemnisés et de pouvoir bénéficier d'un suivi médical.
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