Au moment où la médiation s’arrache les cheveux pour régler la question de la localité d’Anéfis, dans le Nord, l’autre objectif est de tout faire pour qu’il n’y ait pas de nouvelles violations de cessez-le-feu. Arnaud Akodjenou, numéro 2 sortant de la mission de l’ONU au Mali explique ainsi que « les mécanismes de dissuasion sont en train d’être considérés. Nous constatons qu’il y a certaines sensibilités de l’accord qu’ils ne veulent pas respecter, et l’esprit et la lettre de l’accord. On ne va pas croiser les bras et attendre. »
Le général Bikimo, numéro 2 des forces onusiennes au Mali, explique le rôle premier des casques bleus actuellement déployés à Anéfis et à Kidal. « La première mission claire donnée, c’est la protection de la population civile, que ce soit par hélicoptère, que ce soit par avion, que ce soit par drone. Et non seulement à Anéfis mais aussi à Kidal où on trouve qu’il y a une menace. »
Intervenant à son tour devant les journalistes, Madame Mbaranga Gasarabwé, numéro 2 de la Minusma, chargée des affaires humanitaires, a insisté de son côté sur le nécessité de faire la paix pour permettre aux humanitaires d’aider les populations civiles du nord du Mali.
Faire pression
Arnauld Akodjenou a également commenté le refus des groupes armés de la Plateforme de quitter la ville d’Anéfis prise récemment aux ex-rebelles de la CMA, la Coordination des mouvements de l'Azawad. Pour lui, Bamako doit faire pression sur les groupes armés de la Plateforme : « Le gouvernement a un rôle à jouer. N’oubliez pas que le gouvernement a été consulté sur le plan d’action et le gouvernement a accepté les sept points. Donc nous ne pouvons que continuer à demander au gouvernement d’exercer toute la pression nécessaire. » A Anéfis, en effet, la situation reste toujours au point mort.
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