Depuis que les autorités maliennes de Transition ont rompu l'accord de paix de 2015, le nord du Mali a vu ressurgir les revendications indépendantistes des rebelles du Front de libération de l'Azawad (FLA) et demeure également le théâtre des attaques jihadistes du Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (JNIM), lié à al-Qaïda, et de l'Etat islamique au Sahel. Dans ce contexte, des cadres touaregs qui soutiennent les autorités de Transition ont créé cette association pour appuyer les initiatives gouvernementales.
Tamouzok - «vivre ensemble», en tamachek, la langue touareg -, est principalement composée de Touaregs. Mais l'association entend représenter et servir toutes les communautés du Nord. On compte plusieurs ministres parmi ses membres fondateurs, à commencer par son président, Alhamdou Ag Ilyène, ministre de la Communication du gouvernement malien de Transition.
On peut également citer Mossa Ag Attaher, ministre des Maliens établis à l'extérieur, Oumou Sall Seck, ministre de l'Entrepreneuriat national ou encore Redouwane Ag Mohamed Ali, ministre-commissaire à la Sécurité alimentaire rattaché à la présidence. Autre grand nom figurant parmi les membres de l'association : le général El Hadj Ag Gamou, gouverneur de la région de Kidal.
« Créer un pont »
Chargé des relations extérieures de l'association Tamouzok, Moussa Ag Acharatoumane est, quant à lui, membre du Conseil national de transition (CNT, organe législatif de la Transition), chef du Mouvement pour le salut de l'Azawad (MSA), groupe politico-militaire de la région de Ménaka, allié de Bamako.
« L'objectif de l'association, c'est vraiment de créer ce pont qui va permettre de se retrouver, de parler, de transcender les nombreux problèmes qui ont affaibli, ces dernières années, le tissu social dans notre milieu, et de contribuer bien évidemment à la construction de la paix sur l'ensemble du territoire », explique l'influent chef communautaire touareg Daoussak.
Ce dialogue, que l'association Tamouzok entend faciliter entre les autorités maliennes de Transition et les communautés du Nord, sera-t-il ouvert aux rebelles du FLA, que les militaires au pouvoir à Bamako qualifient de « terroristes » ? Signataires du défunt accord de paix de 2015 conclu avec l'État malien, les rebelles n'avaient pas été conviés à participer au dialogue inter-Maliens du printemps de l'année dernière.
« Personne n'est exclu, la porte est ouverte à tout le monde », assure cette fois Moussa Ag Acharatoumane. Une ouverture qui n'engage toutefois que l'association car depuis la rupture de l'accord de paix de 2015, le régime malien de Transition et les rebelles du FLA n'échangent plus que par les armes, et aucune des deux parties ne se dit prête à rouvrir le dialogue.
« L'objectif de l'armée, c'est essentiellement de sécuriser l'ensemble du territoire, explique Moussa Ag Acharatoumane, et aujourd'hui, les plus grandes exactions sont commises par les groupes jihadistes. Nous l'avons vu dans la région de Ménaka avec les massacres de l'État islamique. Donc aujourd'hui, poursuit le chef du MSA, qui combat à Ménaka aux côtés des soldats maliens et de Wagner, notre objectif, c'est de créer les voies et moyens par lesquels l'armée puisse pleinement jouer son rôle pour que les populations puissent être sécurisées. »
Et celui-ci d'inviter les populations du Nord à rester dans les grandes villes contrôlées par l'État et l'armée afin d'éviter toute « incompréhension » entre ces dernières et les populations civiles.
Tamouzok - «vivre ensemble», en tamachek, la langue touareg -, est principalement composée de Touaregs. Mais l'association entend représenter et servir toutes les communautés du Nord. On compte plusieurs ministres parmi ses membres fondateurs, à commencer par son président, Alhamdou Ag Ilyène, ministre de la Communication du gouvernement malien de Transition.
On peut également citer Mossa Ag Attaher, ministre des Maliens établis à l'extérieur, Oumou Sall Seck, ministre de l'Entrepreneuriat national ou encore Redouwane Ag Mohamed Ali, ministre-commissaire à la Sécurité alimentaire rattaché à la présidence. Autre grand nom figurant parmi les membres de l'association : le général El Hadj Ag Gamou, gouverneur de la région de Kidal.
« Créer un pont »
Chargé des relations extérieures de l'association Tamouzok, Moussa Ag Acharatoumane est, quant à lui, membre du Conseil national de transition (CNT, organe législatif de la Transition), chef du Mouvement pour le salut de l'Azawad (MSA), groupe politico-militaire de la région de Ménaka, allié de Bamako.
« L'objectif de l'association, c'est vraiment de créer ce pont qui va permettre de se retrouver, de parler, de transcender les nombreux problèmes qui ont affaibli, ces dernières années, le tissu social dans notre milieu, et de contribuer bien évidemment à la construction de la paix sur l'ensemble du territoire », explique l'influent chef communautaire touareg Daoussak.
Ce dialogue, que l'association Tamouzok entend faciliter entre les autorités maliennes de Transition et les communautés du Nord, sera-t-il ouvert aux rebelles du FLA, que les militaires au pouvoir à Bamako qualifient de « terroristes » ? Signataires du défunt accord de paix de 2015 conclu avec l'État malien, les rebelles n'avaient pas été conviés à participer au dialogue inter-Maliens du printemps de l'année dernière.
« Personne n'est exclu, la porte est ouverte à tout le monde », assure cette fois Moussa Ag Acharatoumane. Une ouverture qui n'engage toutefois que l'association car depuis la rupture de l'accord de paix de 2015, le régime malien de Transition et les rebelles du FLA n'échangent plus que par les armes, et aucune des deux parties ne se dit prête à rouvrir le dialogue.
Exactions de l'armée et de Wagner
Alors que l'armée et le groupe Wagner ont tué de très nombreux civils dans le Nord, notamment parmi la population touareg, comment l'association Tamouzok entend-elle plaider le soutien des autorités auprès des populations ?« L'objectif de l'armée, c'est essentiellement de sécuriser l'ensemble du territoire, explique Moussa Ag Acharatoumane, et aujourd'hui, les plus grandes exactions sont commises par les groupes jihadistes. Nous l'avons vu dans la région de Ménaka avec les massacres de l'État islamique. Donc aujourd'hui, poursuit le chef du MSA, qui combat à Ménaka aux côtés des soldats maliens et de Wagner, notre objectif, c'est de créer les voies et moyens par lesquels l'armée puisse pleinement jouer son rôle pour que les populations puissent être sécurisées. »
Et celui-ci d'inviter les populations du Nord à rester dans les grandes villes contrôlées par l'État et l'armée afin d'éviter toute « incompréhension » entre ces dernières et les populations civiles.
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