A Kidal, à Bamako ou à Ougadougou au Burkina Faso, l'objectif ces jours-ci des acteurs politiques semblent être le même : rétablir le contact, et la confiance. «Nous essayons d'adoucir les esprits», confie un représentant de la Cédéao au Mali.
C'est dans cette idée que la mission civile de la Minusma a commencé à rencontrer mercredi des représentants des groupes armés. C’est toujours dans cette optique que le médiateur Djibril Bassolé a reçu il y a deux jours des émissaires des mêmes groupes dans la capitale burkinabé. L’objectif est de convaincre le MNLA, le HCUA et le MAA de réintégrer le comité de suivi des accords de Ouagadougou.
Encore beaucoup de questions
Il y a une semaine, ces trois groupes ont suspendu leur participation accusant le gouvernement de ne pas respecter ses engagements. Le problème est que chaque partie attend des gages de bonne volonté. «C'est comme si personne n'était prêt à faire le premier pas, analyse un diplomate européen, avant d'ajouter c'est au président IBK de donner le tempo».
Autrement dit, explique notre interlocuteur, il revient au chef de l’Etat de fixer le cadre des futurs pourparlers directs prévus par les accords signé dans la capitale burkinabé en juin dernier. Auront-ils lieu à Bamako où à Ouagadougou ? A quelle date précisément ? Quel sera le rôle de l'actuelle Commission dialogue et réconciliation perçue par beaucoup comme une coquille vide ? Des questions essentielles pour l’heure restées sans réponse.
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