Au Mali, le 38e Comité de suivi de l'accord (CSA) de paix d'Alger, qui devait se tenir ce 17 septembre à Kidal, a été reporté.
Pour la première fois, un Comité de suivi de l'accord (CSA) de paix d'Alger devait être délocalisé et le choix de Kidal, dans le nord du pays, adopté lors de la dernière réunion du comité, était hautement symbolique. Mais le 16 septembre, la veille du CSA, le président de la médiation internationale, l'Algérien Ahmed Boutache, a informé les différents membres du CSA que la réunion prévue était repoussée.Cette décision intervient alors que l'ambassadeur du Niger au Mali, qui siège au CSA, a lui-même décidé de ne pas participer à cette réunion. À plusieurs reprises ces dernières semaines, le président nigérien Mahamadou Issoufou a pointé du doigt Kidal, qu'il considère comme un foyer d'instabilité pour le Sahel. Et le sommet extraordinaire de la Cédéao sur la sécurité dans le Sahel, qui se tenait ce week-end à Ouagadougou, est venu rappeler que Kidal faisait bien partie du territoire malien.
« Stratégie de diabolisation »
Dans cette ville du nord, l'annulation du CSA suscite beaucoup de dépit. « C'est une stratégie de diabolisation », s'indigne Mossa Ag Attaher, porte-parole de la CMA, la Coalition des mouvements de l'Azawad, signataire de l'accord d'Alger, qui regrette que Bamako se laisse influencer.
Du côté du gouvernement, on affirme que le report du CSA n'a rien à voir avec la diplomatie régionale. Il s'agit plutôt de politique intérieure, alors que dans quelques semaines s'ouvrira le « grand dialogue national ». « Il ne faut pas faire croire qu'à Kidal la situation est normalisée, explique une source gouvernementale. Même s'ils sont réels, les efforts n'ont pas encore produit tous leurs effets ».
La 38e session du CSA devrait se tenir à Bamako avant la fin de semaine prochaine. À l'heure actuelle, la CMA n'a pas l'intention d'y participer.
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