Indignés, mais pas surpris, les partis politiques pour la Constitution rejettent « catégoriquement » la suspension de leurs activités par le président de la transition au Mali. Elle s'inscrit, selon eux, dans une « tendance systémique » de restriction de l'espace civique et politique par les autorités maliennes de transition.
Amnesty International condamne pour sa part la suspension des activités des partis politiques au Mali « jusqu'à nouvel ordre, pour raison d'ordre public ». Cette suspension, qui concerne aussi les associations à caractère politique, intervient moins d'une semaine après le début d'un mouvement de contestation inédit, et alors que des partis politiques avaient appelé à un rassemblement contre la transition ce vendredi 9 mai. Amnesty appelle les autorités de transition à lever cette mesure, comme l'explique Ousmane Diallo, chercheur principal sur le Sahel au bureau régional de l'organisation.
On viole les principes de liberté d'association, de liberté de réunion pacifique et aussi de liberté d'expression qui sont garanties par la constitution malienne de 2023.
Magali Lagrange
Tout en dénonçant des actes d'intimidation et de violence à leur encontre, les partis politiques maliens annoncent leur décision de lancer une procédure judiciaire en urgence, pour tenter d'obtenir l'annulation de la suspension de leurs activités. Une mesure qui « porte atteinte » aux libertés fondamentales d'association, d'opinion et d'expression.
Un décret « illégal »
Selon les partis politiques maliens, le décret est « illégal ». Aucun fait précis, rappellent-ils, n'est reproché aux partis politiques. La charte qui les régit est toujours en vigueur au Mali. Et celle-ci ne donne pas à l'autorité administrative le pouvoir de suspendre un parti. Une compétence exclusive des tribunaux.
Les partis politiques maliens appellent donc les autorités de transition à la levée immédiate d'une mesure qu'ils jugent « liberticide et démocraticide ». Toutes les composantes de la société malienne, disent-ils, doivent pouvoir participer à la vie publique.
Dans un communiqué diffusé le soir du 8 mai, les Partis politiques pour la constitution ont condamné les manœuvres visant « à provoquer des affrontements violents entre maliens lors du rassemblement prévu ». Les partis dénoncent notamment des menaces sur les réseaux sociaux et de fausses infos diffusées concernant le lieu et l'heure du meeting prévu ce vendredi 9 mai.
Les partis politiques pour la Constitution, « tout en remerciant leurs compatriotes pour leur adhésion à leurs idéaux et objectifs et pour leur mobilisation exceptionnelle, annoncent, en toute responsabilité, le report à une très prochaine date, du meeting initialement prévu pour le vendredi 9 mai 2025 au Monument de l’indépendance de Bamako ».
Amnesty International condamne pour sa part la suspension des activités des partis politiques au Mali « jusqu'à nouvel ordre, pour raison d'ordre public ». Cette suspension, qui concerne aussi les associations à caractère politique, intervient moins d'une semaine après le début d'un mouvement de contestation inédit, et alors que des partis politiques avaient appelé à un rassemblement contre la transition ce vendredi 9 mai. Amnesty appelle les autorités de transition à lever cette mesure, comme l'explique Ousmane Diallo, chercheur principal sur le Sahel au bureau régional de l'organisation.
On viole les principes de liberté d'association, de liberté de réunion pacifique et aussi de liberté d'expression qui sont garanties par la constitution malienne de 2023.
Magali Lagrange
Tout en dénonçant des actes d'intimidation et de violence à leur encontre, les partis politiques maliens annoncent leur décision de lancer une procédure judiciaire en urgence, pour tenter d'obtenir l'annulation de la suspension de leurs activités. Une mesure qui « porte atteinte » aux libertés fondamentales d'association, d'opinion et d'expression.
Un décret « illégal »
Selon les partis politiques maliens, le décret est « illégal ». Aucun fait précis, rappellent-ils, n'est reproché aux partis politiques. La charte qui les régit est toujours en vigueur au Mali. Et celle-ci ne donne pas à l'autorité administrative le pouvoir de suspendre un parti. Une compétence exclusive des tribunaux.
Les partis politiques maliens appellent donc les autorités de transition à la levée immédiate d'une mesure qu'ils jugent « liberticide et démocraticide ». Toutes les composantes de la société malienne, disent-ils, doivent pouvoir participer à la vie publique.
Dans un communiqué diffusé le soir du 8 mai, les Partis politiques pour la constitution ont condamné les manœuvres visant « à provoquer des affrontements violents entre maliens lors du rassemblement prévu ». Les partis dénoncent notamment des menaces sur les réseaux sociaux et de fausses infos diffusées concernant le lieu et l'heure du meeting prévu ce vendredi 9 mai.
Les partis politiques pour la Constitution, « tout en remerciant leurs compatriotes pour leur adhésion à leurs idéaux et objectifs et pour leur mobilisation exceptionnelle, annoncent, en toute responsabilité, le report à une très prochaine date, du meeting initialement prévu pour le vendredi 9 mai 2025 au Monument de l’indépendance de Bamako ».
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