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Nigeria: l’Ipob dément toute implication dans le charnier d’Abia

Au Nigeria, le mouvement indépendantiste biafrais dément être à l’origine d’un massacre de civils dans une forêt du sud-est du pays, dans l’État d’Abia. Les autorités nigérianes accusent l’Ipob d’avoir tué cinq personnes dont les corps ont été abandonnés dans un charnier où 55 cadavres ont été découverts.



Le mystère plane sur un charnier que les Services de renseignements nigérians viennent de trouver dans la forêt d’Umuanyi.

Les 55 corps, enterrés à la va-vite, n’ont pas tous été identifiés sauf pour cinq personnes qui, selon les autorités, ont été enlevées et exécutées par le mouvement indépendantiste Ipob.

« Foutaises », réplique le Peuple indigène du Biafra dans un communiqué.

« Ils nous tuent et maintenant ils prétendent que c’est nous qui tuons des Peuls ! Pourquoi ? Comment ? Avec quelles armes ? Le président Buhari sollicite le monde entier ! Il demande des munitions, il demande des armes, juste pour tuer les Biafrais.
Qui nous fournit des armes ? Personne ! Aucun pays ne vient à notre secours ! Nous manifestons pacifiquement. Nous tweetons. Nos seules armes sont Twitter et Radio Biafra. Depuis qu’ils ont arrêté le directeur Nnamdi Kanu, ils ont cherché des preuves, ils ont cherché n’importe quoi pour jeter le discrédit sur l’Ipob. Il n’y a aucune preuve ! Et c’est pour ça qu’ils les fabriquent de toute pièce
 », affirme, à RFI, Emma Nmezu, un porte-parole d’Ipob en exil.

Le directeur de Radio Biafra, Nnamdi Kanu, est poursuivi devant la Haute Cour pour avoir fait la promotion de la « sécession » avec l'intention de « mener une guerre contre » le Nigeria. Son arrestation, en octobre, a provoqué une vague de manifestations dont certaines violemment réprimées. Les autorités lui reprochent de souffler sur les braises du « terrorisme ethnique » près de 50 ans après la guerre du Biafra et ses centaines de milliers de morts.

Ces accusations laissent le Premier ministre du gouvernement biafrais, en exil, Emmanuel Enekwechi, extrêmement sceptique. Il indique que les différentes composantes du mouvement indépendantiste, notamment l'Ipob, doivent adhérer au principe de la non-violence.

« Le peuple du Biafra ne souhaite pas la dissolution du Nigeria. Nous voulons seulement avoir l'occasion de nous exprimer par voie de référendum sur notre avenir. Dire si oui ou non, nous voulons continuer à être une composante du Nigeria », a-t-il précisé, à RFI, dans une interview téléphonique, depuis les Etats-Unis.

Source: Rfi.fr



Mardi 12 Avril 2016 - 11:40


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