Le gouverneur élu d'Anambra, Peter Obi, le 7 février 2010 à Awka. AFP/Pius Utomi Ekpei
C’est une course aux solutions de sauvetage de la démocratie au Nigeria, une démocratie en expérimentation depuis onze ans maintenant, mais qui se trouve menacée par cette crise constitutionnelle de la gestion du pouvoir présidentiel.
Le président malade aurait dû transmettre une lettre de vacance au Parlement avec effet d’investir le vice-président comme le président par intérim.
Mais la Constitution n’a pas prévu de cas où le président serait dans l’incapacité physique ou mentale de délivrer une telle lettre. Un dilemme donc que la classe politique entend résoudre au plus vite, d’où les tractations en cours depuis le week-end entre les parlementaires et le forum des gouverneurs.
La solution politique envisagée serait d’investir le vice-président par défaut avec ou sans la lettre du président afin de palier la vacance du fait du fauteuil présidentiel. Au lieu de cette thérapie de choc, des juristes proposent une voie plus légale qui consisterait à invoquer devant la Cour suprême la doctrine de nécessité qui justifierait qu’on ne puisse laisser indéfiniment le fauteuil présidentiel vacant. Le président Yar’Adua est absent depuis 77 jours.
La semaine qui s’ouvre va être décisive pour le plan de sauvetage. Les gouverneurs ont demandé l’investiture du vice-président avant mercredi prochain.
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