L’Iran et les trois pays européens se retrouvent après plusieurs années pour parler du dossier nucléaire. Et ce alors que le président Donald Trump doit prendre ses fonctions dans moins de 40 jours, rapporte notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi.
Le numéro deux de la diplomatie européenne Enrique Mora a dit avoir eu jeudi une « discussion franche » à Genève avec Majid Takht-Ravanchi et Kazem Gharibabadi, deux adjoints du ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi. Celle-ci a porté « sur le soutien de l'Iran à la Russie, qui doit cesser, sur la question nucléaire, qui doit trouver une solution diplomatique, sur les tensions régionales -- il est important que toutes les parties évitent l'escalade -- et les droits humains », a-t-il dit sur X.
M. Gharibabadi a pour sa part estimé que l'Europe n'avait « pas réussi à être un acteur sérieux » sur la question du nucléaire, après le retour depuis 2018 de sanctions américaines contre Téhéran auxquelles s'opposaient les Européens. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des questions juridiques a par ailleurs appelé vendredi sur X l'UE à abandonner un comportement jugé « irresponsable » par Téhéran sur une série de questions internationales, en particulier la guerre en Ukraine et Gaza.
Dans un rapport, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé les projets de l’Iran de la mise en marche de quelque 6 000 nouvelles centrifugeuses, notamment des IR6 qui sont les plus puissantes et les plus modernes que l’Iran possède. Cela va augmenter considérablement les capacités d’enrichissement d’uranium de l’Iran. Téhéran n’a pas donné de calendrier.
Mais surtout, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a de nouveau menacé, lors d’un entretien au quotidien britannique The Guardian, que l'Iran pourrait changer de doctrine nucléaire et aller vers la fabrication de l'arme atomique si les Occidentaux accentuent la pression contre l'Iran. Il l’a menacé également que les Occidentaux déclenchent le mécanisme qui permettra le retour des sanctions onusiennes suspendues depuis l’accord de 2015.
La fabrication de l’arme atomique n’est plus un sujet tabou. Des experts, des députés mais aussi des représentants du guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei demandent depuis plusieurs mois que l’Iran change de doctrine et produise l’arme atomique face aux menaces israéliennes et américaines.
L'ayatollah Ali Khamenei, au pouvoir depuis 1989 en Iran, a interdit dans un décret religieux tout recours à l'arme atomique. « Il y a un débat en ce moment en Iran sur le fait que c'était peut-être une mauvaise politique », a déclaré Abbas Araghchi Guardian. Si les Européens réimposent des sanctions contre Téhéran, « ils auront alors convaincu tout le monde en Iran que, oui, cette doctrine est erronée », a-t-il insisté, se disant « pessimiste » sur l'issue des discussions de Genève.
Le numéro deux de la diplomatie européenne Enrique Mora a dit avoir eu jeudi une « discussion franche » à Genève avec Majid Takht-Ravanchi et Kazem Gharibabadi, deux adjoints du ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi. Celle-ci a porté « sur le soutien de l'Iran à la Russie, qui doit cesser, sur la question nucléaire, qui doit trouver une solution diplomatique, sur les tensions régionales -- il est important que toutes les parties évitent l'escalade -- et les droits humains », a-t-il dit sur X.
M. Gharibabadi a pour sa part estimé que l'Europe n'avait « pas réussi à être un acteur sérieux » sur la question du nucléaire, après le retour depuis 2018 de sanctions américaines contre Téhéran auxquelles s'opposaient les Européens. Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des questions juridiques a par ailleurs appelé vendredi sur X l'UE à abandonner un comportement jugé « irresponsable » par Téhéran sur une série de questions internationales, en particulier la guerre en Ukraine et Gaza.
Mise en marche de quelque 6 000 centrifugeuses parmi les plus puissantes
Pour Téhéran, le but des pourparlers est d'éviter une situation « doublement désastreuse » qui placerait l'Iran de nouveau face à la politique de « pression maximale » de Donald Trump. Avec en plus, cette fois-ci, celle des Européens, explique à l'AFP le politologue iranien Mostafa Shirmohammadi.Dans un rapport, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé les projets de l’Iran de la mise en marche de quelque 6 000 nouvelles centrifugeuses, notamment des IR6 qui sont les plus puissantes et les plus modernes que l’Iran possède. Cela va augmenter considérablement les capacités d’enrichissement d’uranium de l’Iran. Téhéran n’a pas donné de calendrier.
Mais surtout, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a de nouveau menacé, lors d’un entretien au quotidien britannique The Guardian, que l'Iran pourrait changer de doctrine nucléaire et aller vers la fabrication de l'arme atomique si les Occidentaux accentuent la pression contre l'Iran. Il l’a menacé également que les Occidentaux déclenchent le mécanisme qui permettra le retour des sanctions onusiennes suspendues depuis l’accord de 2015.
La fabrication de l’arme atomique n’est plus un sujet tabou. Des experts, des députés mais aussi des représentants du guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei demandent depuis plusieurs mois que l’Iran change de doctrine et produise l’arme atomique face aux menaces israéliennes et américaines.
L'ayatollah Ali Khamenei, au pouvoir depuis 1989 en Iran, a interdit dans un décret religieux tout recours à l'arme atomique. « Il y a un débat en ce moment en Iran sur le fait que c'était peut-être une mauvaise politique », a déclaré Abbas Araghchi Guardian. Si les Européens réimposent des sanctions contre Téhéran, « ils auront alors convaincu tout le monde en Iran que, oui, cette doctrine est erronée », a-t-il insisté, se disant « pessimiste » sur l'issue des discussions de Genève.
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