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Procès en appel de l'Arche de Zoé: Emilie Lelouch à la barre

Troisième audience du procès en appel de l'affaire dite de « l'Arche de Zoé », du nom de cette association qui avait tenté en 2007 d'exfiltrer du Tchad 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour. Ce vendredi 22 novembre, c'était le tour d'Emilie Lelouch, à l'origine de la création de l'association avec son compagnon Eric Breteau, de comparaître. Elle a expliqué comment elle choisissait les enfants que l'Arche de Zoé avait ensuite voulu faire adopter.



Emilie Lelouch, co-fondatrice de l'Arche de Zoé, à sa sortie de la cour d'appel de Paris, le 20 novembre 2013. AFP PHOTO / FRANCOIS GUILLOT
Emilie Lelouch, co-fondatrice de l'Arche de Zoé, à sa sortie de la cour d'appel de Paris, le 20 novembre 2013. AFP PHOTO / FRANCOIS GUILLOT

Emilie Lelouch était la coordinatrice de l'Arche de Zoé. A ce titre, c'est elle qui avait la responsabilité de sélectionner les enfants qui devaient être exfiltrés vers la France. « Aux Adrets, le long de la frontière soudanaise, explique-t-elle, nous avons rencontré les chefs des villages. Et nous leur avons demandé qu'ils nous amènent des enfants orphelins, et surtout des Soudanais »
 

Emilie Lelouch, 35 ans, est une petite blonde énergique au physique d'adolescente. Elle raconte qu'il a fallu établir une relation de confiance pour trouver de vrais orphelins du Darfour. « Chaque jour, dit-elle, j'ai refusé de 5 à 10 enfants parce que les mères nous amenaient régulièrement des enfants illégitimes ou nés d'un premier mariage». Mlle Lelouch est persuadée d'avoir réalisé un vrai travail d'identification.
 

Alors, le président l'interroge : « Comment avez -vous fait le distinguo entre Tchadiens et Soudanais ?» Réponse : « Même si ce sont les mêmes ethnies, les parents savent faire la distinction ». Le président insiste : « Alors pourquoi ne pas avoir ramené des orphelins tchadiens ?» « Parce que le Tchad n'est pas en guerre, ce qui rendait l'asile en France impossible », lui répond-elle.
 

« Il y a un doute qui plane sur la nationalité et sur le statut d'orphelin de ces enfants », interviennent les représentants des parties civiles. « Non, rétorque Emilie Lelouch, car jamais personne ne les a réclamés ». A ses yeux, cela vaut toutes les preuves du monde.

Source : Rfi.fr
 


Dépéche

Samedi 23 Novembre 2013 - 10:41


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1.Posté par Isabelle le 24/11/2013 09:36
Bonjour,
A cette troisième audience, je suis venue témoigner ainsi que 8 autres familles d'accueil. Nous avons dit à la barre que nous voulions mettre des orphelins du Darfour à l'abri du génocide le temps que cela s'arrête. Une fois le génocide terminé, nous aurions ramené les enfants au Darfour à la recherche de parents. Cela s'est fait pour le Rwanda. Sinon, j'ai eu un contact à l'orphelinat d'Abécbé au Tchad, et durant 5 mois ils n'ont vu aucune famille venir les voir. Les 259 familles d'accueil en France avaient accepté de parrainer ces enfants au Tchad après l'arrestation de l'Arche de Zoé afin de les aider eux et leurs parents à avoir une vie meilleure en les scolarisant et en assurant les soins médicaux. Un jour ce contact m'a écrit pour me dire qu'un bus était venu les chercher et qu'il ne savait ni où il les emmenait et qu'il n'avait pas le droit de faire leur suivi. Après, je ne comprends pas pourquoi notre projet de sauver des enfants et de dénoncer un génocide a été si mal compris. J'avais déjà un fils et j'avais déclaré l'adoption de ma fille venue d'Haïti. Aujourd'hui, je fais de l'humanitaire en Haïti et au fond de mon coeur je pense à ces enfants et à tous les darfouris que l'on laisse mourir dans l'indifférence au Soudan.
Isabelle

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