En face d’un des grands hôtels de Lubumbashi, en RDC, environ trois hectares du lac Tshombe ont cédé la place à de la terre ferme. L’espace, en forme de digue, est remblayé. Il doit accueillir les infrastructures d’un parc nautique. Mais ce projet suscite de la révolte, d’abord parmi les voisins directs.
Rita Mukebo vit depuis 15 ans à moins de 100 mètres en aval du projet. Le bord du lac est couvert de plantes, des jacinthes. « Normalement, toutes ces plantes, ici, commencent à fleurir au début de la saison des pluies. Mais on n’a jamais eu des tas comme ça, s’indigne la riveraine. L’eau ne passe plus. Ce qu’ils ont pris, ça va au-delà d’un hectare. Ça va jusqu’au bout là-bas. C’est peut-être même la source… Comment tu peux [faire ça] ?! »
Le lac Tshombe a une dimension de 30 hectares. Il regorge d’espèces aquatiques. Il constitue aussi un puits de carbone, explique Sabin Mande, directeur du réseau des ressources naturelles à Lubumbashi. Y mener des activités risque d’avoir un impact négatif sur l’environnement, indique-t-il. « La ville de Lubumbashi n’a presque plus de rivières. En même temps, vous savez que la ville n’a même plus de forêt urbaine, rappelle-t-il. Avec tout ce qu’on a comme pression en termes d’augmentation de la température, je ne vois pas la nécessité de ce projet... »
De son côté, l’homme d’affaires congolais, Lamba Lamba Matebwe, affirme avoir obtenu, il y a quatre ans, des autorisations des services étatiques pour construire le parc nautique. Et il soutient que c’est un projet de développement. « C’est un partenariat public-privé. Les enfants viendront s’amuser, jouer là-bas, défend-il. Après tout, nous valorisons la ville. Si je le fais, c’est pour l’intérêt public. Je n’habiterai pas là-bas. »
Un projet suspendu par l’Assemblée provinciale
Assis derrière son bureau, Michel Kabwe, le président de l’Assemblée provinciale, dit non à ce projet. Pour lui, le lac municipal contribue à la beauté de la ville. En outre, il alimente la rivière Lubumbashi, principal cours d’eau de la ville. « Un bien public ou un bien communautaire ne peut pas être spolié par un individu ou un groupe d’individus, dénonce l’élu. Celui qui veut construire, il le fait pour qui ? Pour lui-même…. Mais combien de populations vont en pâtir ? Il fallait, au préalable, mener des études pour nous rassurer sur le fait que le lit de la rivière et les écosystèmes ne seraient pas détruits. À ce moment-là, on aurait pu valider le projet. »
Pour l’heure, les travaux sont suspendus. Après son enquête, l’Assemblée provinciale entend proposer des sanctions à l’endroit des promoteurs de ce projet.
Rita Mukebo vit depuis 15 ans à moins de 100 mètres en aval du projet. Le bord du lac est couvert de plantes, des jacinthes. « Normalement, toutes ces plantes, ici, commencent à fleurir au début de la saison des pluies. Mais on n’a jamais eu des tas comme ça, s’indigne la riveraine. L’eau ne passe plus. Ce qu’ils ont pris, ça va au-delà d’un hectare. Ça va jusqu’au bout là-bas. C’est peut-être même la source… Comment tu peux [faire ça] ?! »
Le lac Tshombe a une dimension de 30 hectares. Il regorge d’espèces aquatiques. Il constitue aussi un puits de carbone, explique Sabin Mande, directeur du réseau des ressources naturelles à Lubumbashi. Y mener des activités risque d’avoir un impact négatif sur l’environnement, indique-t-il. « La ville de Lubumbashi n’a presque plus de rivières. En même temps, vous savez que la ville n’a même plus de forêt urbaine, rappelle-t-il. Avec tout ce qu’on a comme pression en termes d’augmentation de la température, je ne vois pas la nécessité de ce projet... »
De son côté, l’homme d’affaires congolais, Lamba Lamba Matebwe, affirme avoir obtenu, il y a quatre ans, des autorisations des services étatiques pour construire le parc nautique. Et il soutient que c’est un projet de développement. « C’est un partenariat public-privé. Les enfants viendront s’amuser, jouer là-bas, défend-il. Après tout, nous valorisons la ville. Si je le fais, c’est pour l’intérêt public. Je n’habiterai pas là-bas. »
Un projet suspendu par l’Assemblée provinciale
Assis derrière son bureau, Michel Kabwe, le président de l’Assemblée provinciale, dit non à ce projet. Pour lui, le lac municipal contribue à la beauté de la ville. En outre, il alimente la rivière Lubumbashi, principal cours d’eau de la ville. « Un bien public ou un bien communautaire ne peut pas être spolié par un individu ou un groupe d’individus, dénonce l’élu. Celui qui veut construire, il le fait pour qui ? Pour lui-même…. Mais combien de populations vont en pâtir ? Il fallait, au préalable, mener des études pour nous rassurer sur le fait que le lit de la rivière et les écosystèmes ne seraient pas détruits. À ce moment-là, on aurait pu valider le projet. »
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