Selon le ministre de la Défense ougandais, Crispus Diyonga – qui est également médiateur des pourparlers – deux faits se sont conjugués ce lundi soir pour empêcher la signature de « l'accord » de paix. Tout d’abord, la situation sur le terrain a changé. Aujourd’hui, il ne s’agit plus de signer un accord entre deux parties mais entre « un vainqueur, le Congo, et un vaincu, l’ex-rébellion du M23 » d’où, selon lui, ce désaccord sur le titre à donner au document que l’ex-rébellion et le gouvernement congolais s’apprêtaient à signer.
Les trois termes proposés
« Entente » ; « accord » et « déclaration ». Les trois termes ont été suggérés. Aucun n’a réussi à avoir l’aval des deux parties, d’où cet ajournement, sans nouvelle date.
Le médiateur Crispus Diyonga s’est tout de même dit déçu, ce lundi soir, même si, selon lui, des solutions peuvent encore être trouvées. De son côté, le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, a insisté sur l’importance de l’intitulé de cet accord. « Ce n’est pas seulement un titre », a-t-il dit avant d’ajouter « ce qualificatif reflète la nature même du document ».
Un document qui doit consolider la paix et qu’il s’est engagé à signer. « Nous n’avons pas passé 11 mois à négocier pour ne pas aboutir à une signature », a-t-il insisté avant de rejeter la balle dans le camp du M23 en disant que, ce soir, il fallait « être deux pour danser le tango ».
Le M23 n’a, quant à lui, pas souhaité réagir, pour le moment. Bertrand Bisimwa est resté muet à la sortie de la salle de conférences.
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