Le drame du 11 septembre dans la province de l'Equateur en RDC, vient en effet s'ajouter à une autre catastrophe. Le 10 septembre, à la nuit tombée, une baleinière, embarcation surchargée et en mauvais état, avait quitté le port fluvial de Basankusu pour remonter la rivière Maringa à destination de la localité de Waka. Selon un responsable de la société civile de l'Équateur, l'accident s'est produit après qu'elle a heurté d'autres embarcations, notamment des pirogues motorisées, qui naviguaient en sens inverse.
Le bilan est monté à 86 morts, soit près de 200 en deux jours. Ces drames s’ajoutent à une longue série d’accidents mortels dans la province, où le fluvial reste la seule voie de transport, explique Clémence Auzary, spécialiste des transports fluviaux.
« C'est une province qui est particulièrement dépendante au fluvial, c'est-à-dire que c'est une province dans laquelle beaucoup de territoires ne sont accessibles que par le fleuve. Moi, par exemple, je suis allée à Mbandaka en baleinière. La seule autre option, c'était l'avion, l'avion qui ne part pas régulièrement. Et la plupart des citoyens de RDC qui font du commerce entre la province de l'Équateur et Kinshasa ne peuvent pas se permettre de prendre l'avion ».
« On surcharge parce qu'on est obligé de rentabiliser au maximum chaque voyage, d'être le plus rapide possible parce que c'est un système économique extrêmement compétitif. Extrêmement dur et aucun acteur n'a de marge de manœuvre réelle. Et vu que la navigation par barge ou par des bateaux métalliques plus sécurisés s'est complètement effondrée ».
« Les seules options, ce sont des embarcations précaires justement, qui sont dominantes parce qu'elles sont peu coûteuses, parce qu'elles sont plus flexibles, parce qu'elles s'adaptent mieux à des petits cours d'eau sur lesquels les grandes barges métalliques ne peuvent pas aller. Et donc en fait, on est dans une économie qui donne la prime à des petites unités plus fragiles, plus flexibles et aussi plus dangereuses ».
Le bilan est monté à 86 morts, soit près de 200 en deux jours. Ces drames s’ajoutent à une longue série d’accidents mortels dans la province, où le fluvial reste la seule voie de transport, explique Clémence Auzary, spécialiste des transports fluviaux.
« C'est une province qui est particulièrement dépendante au fluvial, c'est-à-dire que c'est une province dans laquelle beaucoup de territoires ne sont accessibles que par le fleuve. Moi, par exemple, je suis allée à Mbandaka en baleinière. La seule autre option, c'était l'avion, l'avion qui ne part pas régulièrement. Et la plupart des citoyens de RDC qui font du commerce entre la province de l'Équateur et Kinshasa ne peuvent pas se permettre de prendre l'avion ».
« On surcharge parce qu'on est obligé de rentabiliser au maximum chaque voyage, d'être le plus rapide possible parce que c'est un système économique extrêmement compétitif. Extrêmement dur et aucun acteur n'a de marge de manœuvre réelle. Et vu que la navigation par barge ou par des bateaux métalliques plus sécurisés s'est complètement effondrée ».
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