Le droit international a été rétabli. L’Azerbaïdjan a réussi, à lui seul, à appliquer les dispositions de quatre résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et les forces arméniennes se sont retirées du territoire azerbaïdjanais qu’elles ont occupé pendant trente ans. Il y a aussi un nouvel ordre régional, à côté du groupe de Minsk, avec le mécanisme de la déclaration tripartite entre la Russie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Vous estimez que le groupe de Minsk n’a plus de raison d’être ?
Son mandat existe, mais il faut qu’il s’adapte à la nouvelle réalité. Nous acceptons bien sûr ses efforts et ceux de ses co-présidents (États-Unis, France, Russie), mais à condition que ces efforts soient impartiaux. Les responsables du groupe de Minsk doivent comprendre que le conflit est résolu, parce que la cause de ce conflit était l’occupation du territoire azerbaïdjanais.
Aujourd’hui, nous attendons leur soutien sur plusieurs dossiers : d’une part, sur le déminage des zones libérées, qui est un défi énorme pour l’Azerbaïdjan, d’autre part, sur la reconstruction de ces zones libérées, et enfin sur le sort des 4 000 Azerbaïdjanais, civils et militaires, portés disparus pendant la première guerre du Karabakh dans les années 1990.
Mais la priorité absolue reste la signature d’un accord de paix. La guerre est terminée, mais nous ne sommes pas officiellement en paix avec l’Arménie. Tous les efforts doivent tendre dans cette direction.
Quelles sont d’après vous les conditions de la paix ?
Il y a une question de terminologie qui doit être redéfinie. La région du Haut-Karabakh n’existe pas sur la carte administrative de l’Azerbaïdjan. Nous avons 66 districts, dont celui de Khodjaly, qui a pour centre administratif la ville de Xankəndi. Ce n’est pas Stepanakert. C’est ça, la nouvelle réalité régionale.
Il faut aussi s’atteler à la délimitation et à la démarcation des frontières entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Nous avons déjà proposé à la partie arménienne la création d’une commission bilatérale sur ce sujet, car il ne concerne que nos deux pays. Le groupe de Minsk peut nous faire des propositions, mais le travail de fond doit se faire entre nous.
Vous êtes bien conscient que ces conditions sont inacceptables pour l’Arménie ?
Je ne veux pas dire que ce sera facile. Mais je pense que ce travail peut se faire dans l’intérêt de l’Arménie, qui a besoin d’échanges économiques, politiques et culturels avec ses voisins. Nous pouvons accorder aux Arméniens l’accès terrestre au marché iranien, ainsi qu’au marché russe par le biais des routes ferroviaires. Il y a des perspectives pour la paix entre nos deux pays.
Y a-t-il un dialogue à haut niveau entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ?
Sous l’égide du groupe de Minsk, une réunion de travail s’est tenue il y a quelques jours à New York entre nos deux ministres des Affaires étrangères, qui ont pu échanger leurs points de vue et faire le point sur la situation dans la région. C’est à ma connaissance la première rencontre de ce type depuis la fin de la guerre l’an dernier.
Vous estimez que le groupe de Minsk n’a plus de raison d’être ?
Son mandat existe, mais il faut qu’il s’adapte à la nouvelle réalité. Nous acceptons bien sûr ses efforts et ceux de ses co-présidents (États-Unis, France, Russie), mais à condition que ces efforts soient impartiaux. Les responsables du groupe de Minsk doivent comprendre que le conflit est résolu, parce que la cause de ce conflit était l’occupation du territoire azerbaïdjanais.
Aujourd’hui, nous attendons leur soutien sur plusieurs dossiers : d’une part, sur le déminage des zones libérées, qui est un défi énorme pour l’Azerbaïdjan, d’autre part, sur la reconstruction de ces zones libérées, et enfin sur le sort des 4 000 Azerbaïdjanais, civils et militaires, portés disparus pendant la première guerre du Karabakh dans les années 1990.
Mais la priorité absolue reste la signature d’un accord de paix. La guerre est terminée, mais nous ne sommes pas officiellement en paix avec l’Arménie. Tous les efforts doivent tendre dans cette direction.
Quelles sont d’après vous les conditions de la paix ?
Il y a une question de terminologie qui doit être redéfinie. La région du Haut-Karabakh n’existe pas sur la carte administrative de l’Azerbaïdjan. Nous avons 66 districts, dont celui de Khodjaly, qui a pour centre administratif la ville de Xankəndi. Ce n’est pas Stepanakert. C’est ça, la nouvelle réalité régionale.
Il faut aussi s’atteler à la délimitation et à la démarcation des frontières entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Nous avons déjà proposé à la partie arménienne la création d’une commission bilatérale sur ce sujet, car il ne concerne que nos deux pays. Le groupe de Minsk peut nous faire des propositions, mais le travail de fond doit se faire entre nous.
Vous êtes bien conscient que ces conditions sont inacceptables pour l’Arménie ?
Je ne veux pas dire que ce sera facile. Mais je pense que ce travail peut se faire dans l’intérêt de l’Arménie, qui a besoin d’échanges économiques, politiques et culturels avec ses voisins. Nous pouvons accorder aux Arméniens l’accès terrestre au marché iranien, ainsi qu’au marché russe par le biais des routes ferroviaires. Il y a des perspectives pour la paix entre nos deux pays.
Y a-t-il un dialogue à haut niveau entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan ?
Sous l’égide du groupe de Minsk, une réunion de travail s’est tenue il y a quelques jours à New York entre nos deux ministres des Affaires étrangères, qui ont pu échanger leurs points de vue et faire le point sur la situation dans la région. C’est à ma connaissance la première rencontre de ce type depuis la fin de la guerre l’an dernier.
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