
RFI : Un projet de loi a été déposé par l’Assemblée nationale pour modifier la Constitution et permettre le maintien du président et des députés en cas de report des élections. Êtes vous d’accord avec cette proposition ?
François Bozizé : C’est un projet inopportun. Ce projet viole les dispositions de la Constitution centrafricaine et vous vous rappelez (qu')en ce qui me concerne c’est bien lorsqu’il était question de toucher à la Constitution qui a provoqué mon départ et je n’aimerais pas que cela se répète pour le cas actuel. Le pays a tellement souffert qu’il faut éviter toute sorte de provocation.
En 2010 vous-même vous aviez modifié la Constitution pour rester au pouvoir. Est-ce à dire que vous tirez des leçons de ce qu’il s’est passé à l’époque ?
Non, non, rien n’a été fait à mon époque. C’était une invention de mes adversaires politiques tout simplement. La situation était un peu confuse et le délai se raccourcissait. Et puisque la Constitution était ouverte dans ce cas, effectivement l’Assemblée nationale a été contrainte de voter une loi qui permettait la prolongation du mandat du chef de l’État jusqu’aux prochaines élections et c’est ce qui a été fait.
Pourquoi être contre aujourd’hui ?
Je le disais : la Constitution actuelle ne le permet pas. Et toucher à cela... ça va provoquer du bruit. Je demande de la sagesse du chef de l’État pour qu’il réunisse autour de lui les forces vives de la nation pour une solution consensuelle et politique. Je pense que c’est la meilleure voie.
Dans l’une de vos rares apparitions publique après la cérémonie du premier anniversaire de l’accord de paix, on vous a vu souriant auprès du président Touadéra. Comment vont vos relations ?
Oh vous savez avec le président Touadera on se connaît depuis longtemps, on se parle normalement. On s’est rencontré à plusieurs reprises et on a échangé sur les problèmes de l’heure. Ne pas confondre cela avec la situation du pays et les agissements de ses collaborateurs troubadours qui font du tapage pour se remplir les poches.
Néanmoins vous avez rejoint la coalition d’opposition, la COD 2020…
Pourquoi rejoindre directement le pouvoir en place alors qu’il y a une situation difficile ? Il faut qu’il y ait une opposition pour l’aider à corriger les maux qui gangrènent le pays. C’est normal d’être dans l’opposition pour le conseiller. C’est une manière d’aider le pays.
En vous étant allié à d’importants partis d’opposition, est-ce à dire que vous être prêts à vous désister à la faveur d’un candidat unique à l’élection présidentielle ?
La question n’est pas encore posée pour le moment dans la mesure où l’ANE n’a pas encore clarifié sa position. C’est encore confus et lorsque l’occasion se présentera vous aurez une réponse à cet effet.
François Bozizé : C’est un projet inopportun. Ce projet viole les dispositions de la Constitution centrafricaine et vous vous rappelez (qu')en ce qui me concerne c’est bien lorsqu’il était question de toucher à la Constitution qui a provoqué mon départ et je n’aimerais pas que cela se répète pour le cas actuel. Le pays a tellement souffert qu’il faut éviter toute sorte de provocation.
En 2010 vous-même vous aviez modifié la Constitution pour rester au pouvoir. Est-ce à dire que vous tirez des leçons de ce qu’il s’est passé à l’époque ?
Non, non, rien n’a été fait à mon époque. C’était une invention de mes adversaires politiques tout simplement. La situation était un peu confuse et le délai se raccourcissait. Et puisque la Constitution était ouverte dans ce cas, effectivement l’Assemblée nationale a été contrainte de voter une loi qui permettait la prolongation du mandat du chef de l’État jusqu’aux prochaines élections et c’est ce qui a été fait.
Pourquoi être contre aujourd’hui ?
Je le disais : la Constitution actuelle ne le permet pas. Et toucher à cela... ça va provoquer du bruit. Je demande de la sagesse du chef de l’État pour qu’il réunisse autour de lui les forces vives de la nation pour une solution consensuelle et politique. Je pense que c’est la meilleure voie.
Dans l’une de vos rares apparitions publique après la cérémonie du premier anniversaire de l’accord de paix, on vous a vu souriant auprès du président Touadéra. Comment vont vos relations ?
Oh vous savez avec le président Touadera on se connaît depuis longtemps, on se parle normalement. On s’est rencontré à plusieurs reprises et on a échangé sur les problèmes de l’heure. Ne pas confondre cela avec la situation du pays et les agissements de ses collaborateurs troubadours qui font du tapage pour se remplir les poches.
Néanmoins vous avez rejoint la coalition d’opposition, la COD 2020…
Pourquoi rejoindre directement le pouvoir en place alors qu’il y a une situation difficile ? Il faut qu’il y ait une opposition pour l’aider à corriger les maux qui gangrènent le pays. C’est normal d’être dans l’opposition pour le conseiller. C’est une manière d’aider le pays.
En vous étant allié à d’importants partis d’opposition, est-ce à dire que vous être prêts à vous désister à la faveur d’un candidat unique à l’élection présidentielle ?
La question n’est pas encore posée pour le moment dans la mesure où l’ANE n’a pas encore clarifié sa position. C’est encore confus et lorsque l’occasion se présentera vous aurez une réponse à cet effet.
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