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Sénégal Magal et Saint Valentin : les échoppes paient les frais de la coïncidence

Le grand Magal de Touba a pris le dessus sur la fête des amoureux. La Saint Valentin passe presque de manière inaperçue à Dakar. En tout cas les boutiques qui en ce genre d’occasions faisaient le plein voient actuellement rouge. Il n’y a pas d’exception, tous les grands magasins situés sur l’avenue Georges Pompidou sont vides. Les gérants et propriétaires accusent le coup et l’imputent au Magal, à la crise économique et à l’Internet.



Sénégal Magal et Saint Valentin : les échoppes paient les frais de la coïncidence
C’est le cauchemar pour les gérants et propriétaires de magasins à Dakar. Bon nombre de ces échoppes ont préparé la Saint Valentin comme les autres années avec un décor particulier et des articles qui collent à l’événement. Malheureusement pour eux, cette fête des amoureux coïncide avec le Grand Magal de Touba. La capitale s’est vidée de ses habitants vers le centre du pays (146km). Les valentins et valentines n’ont pas été en reste. Ou du moins pour l’essentiel.

A l’avenue Georges Pompidou communément appelée «Ponty», les boutiques se disputent les couleurs roses et rouges. Elles ont, en effet, épousé les symboles de l’événement. A la place de ces couleurs d’autres ont accroché des cœurs et des fleurs à la porte ou aux fenêtres des magasins. Les gérants mettent bien en évidence cartes, montres, bagues, chaines, chainettes, etc. Ils rivalisent de décor et d’astuces pour appâter des clients. Des acheteurs qui, hélas, se font terriblement désirer.

«Cette année j’ai fait une spéciale Saint Valentin mais par rapport aux précédentes, ce n’est pas tellement ça», a reconnu la propriétaire de la boutique «Topkapi», Mme Kochen. Elle disserte sur les raisons et estime : «c’est parce qu’il y a très peu de monde en ville. Ils sont presque tous partis à Touba».

Autre échoppe, même problème. L’agent commercial de «Chez mon ami», Espoir Hodo a, relativement, abondé dans le même sens. «Cela se passe très bien mais cette année, c’est un peu spécial à cause du Magal de Touba Comparativement aux années précédentes. Le nombre de clients a un peu chuté. On constate qu’il y a moins de clients qui viennent acheter. Beaucoup de gens sont partis au Magal et c’est le même constat qu’on fait dans les autres boutiques». Espoir Hodo a trouvé un autre alibi pour justifier la mévente. Selon lui, «avec l’évolution des technologies, certains gens préfèrent envoyer des cartes électroniques via Internet ou des sms avec leur téléphone portable au lieu d’acheter des gadgets. C’est aussi l’un des facteurs de notre mévente». Mais, a estimé l’agent commercial, «tout cela c’est artificiel, je pense que les gens aiment plus le concret, ils aiment plus donner des cadeaux ou des cartes plutôt que de recourir à l’internet».

A côté du grand Magal de Touba, les boutiquiers pointent du doigt la crise économique. Ils ont, en outre été nombreux à l’évoquer comme facteur. «Il n’y a pas d’argent dans ce pays», tel est le refrain. Le responsable du Magasin «Paradoxe» situé à l’avenue Lamine Gueye d’indiquer : «Cela ne bouge pas ! Il n’y a pas d’argent dans ce pays. Les gens préfèrent acheter une petite carte à la place d’un gros cadeau. Car, c’est le geste qui compte. Il y en a qui ne donne presque plus de cadeau».

Non loin de là, à la boutique «Tajmahal», c’est la même situation. «Nous n’avons pas de clients. C’est terrible, c’est vraiment pire cette année», a fulminé la gérante. Et d’ajouter : «il n’y a pas d’argent, de plus, les gens sont partis à Touba». Selon lui, «si cela continue comme cela, on risque de fermer boutique. La crise mondiale se fait ressentir jusqu’ici, on est touché au même titre que les autres pays sinon plus. La crise est le principal facteur de la mévente».


Papa Mamadou Diéry Diallo

Samedi 14 Février 2009 - 19:14


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