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Sénégal - grèves des enseignants: des résultats d’examens catastrophiques en vue.

Les enseignants ne démordent pas. Ils ont repris leur mouvement de grève ce vendredi 22 mai. L’approche des examens est loin de pouvoir casser leurs ardeurs. Ils sont apparemment déterminés à aller jusqu’au bout pour obtenir une satisfaction de leur plateforme revendicative.



Sénégal - grèves des enseignants: des résultats d’examens catastrophiques en vue.
L’école publique va mal. Elèves et parents d’élèves se désolent de la situation qui sévit dans le milieu éducatif. Programmes inachevés, lacunes, bref des élèves sacrifiés, telles sont quelques unes des conséquences des perturbations vécues cette année dans le système éducatif. Pendant ce temps, autorités étatiques et enseignants se rejettent mutuellement la faute.

N’ayant pas trouvé de consensus avec le gouvernement, les syndicats d’enseignants ont poursuivi leur plan d’actions. Ce vendredi 22 mai encore les enseignants de beaucoup d’établissements publics ont interrompu leurs cours à 10H pour cause de débrayage. Une grande partie des écoles à Dakar a respecté le mot d’ordre de grève.

A Grand Yoff, les élèves, sac au dos sont dispersés dans les différentes ruelles du quartier. A l’école primaire Mor Fall, les salles de classes sont dessertes, les quelques maîtres qui sont encore présents, palabrent devant une salle de classe. Le directeur de cet établissement, Malick Seye, de confirmer qu’il y’a eu débrayage à 10H. Interpellé sur les grèves et débrayages qui se poursuivent à quelques semaines des examens de cm2, il indique que c’est une situation désolante pour tout le monde.

Conscient des conséquences que cela va engendrer, il précise : «les conséquences vont être visibles avec les résultats d’examens. Car avec les heures que nous perdons dans les grèves, les enfants n’accumulent pas assez de connaissances et cela créé des lacunes chez les enfants».

Cet enseignant, qui tient à défendre sa corporation, estime que «les responsabilités sont partagées». Ainsi, poursuit-il, l’état doit faire des efforts pour se rapprocher des enseignants. La moindre des choses, ajoute Malick Seye, c’est de respecter les engagements signés. En plus conclut-t-il «l’école ne motive plus aujourd’hui car il n’y a pas de débouchés après les études».

Le décor est presque pareil au CEM de Grand Yoff. Devant l’école les élèves sont en groupe de 5 à 10. Un groupe de jeunes filles en blouse grise déclarent être en retard sur le programme de 3éme. L’une d’elles, Mariama Sy, n’a pas mis du temps pour hausser le ton. «On n’a rien fait cette année, et j’ai peur que l’on nous donne des choses que nous n’avons pas apprises en classe. Ceux qui sont dans les écoles privées sont plus chanceux que nous» regrette-t-elle.

Une dame, professeur de français et parente d’élève au CEM de Grand Yoff n’y va pas du dos de la cuillère pour manifester son désarroi. Elle indique que son fils est dans cette école publique et souffre comme tous ses camarades. Par ailleurs, elle a tenu à faire savoir que les professeurs aussi souffrent. «Nous nous sacrifions pour donner à nos enfants une bonne éducation. Cependant l’Etat doit y mettre du sien pour faciliter les choses aux parents, aux enseignants et aux élèves. Le niveau des élèves baisse d’année en année et cela risque de se répercuter sur toute une génération», déplore l’enseignante.



Ndeye Maty Diagne

Vendredi 22 Mai 2009 - 14:57


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1.Posté par man face-ibra le 29/04/2015 00:42 (depuis mobile)
Pourquoi les proffs font-ils des greves alors que le senegal est dépourvu de moyens?

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