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Sénégal: le ministre des Finances annonce des innovations majeures dans la gestion budgétaire 2024



Le ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba a présidé mardi l’atelier de lancement de la gestion budgétaire 2024. Une occasion pour lui d’annoncer que l’exécution budgétaire sera marquée par diverses innovations et de la poursuite de la mise en œuvre des réformes visant à renforcer la transparence budgétaire, l’efficacité de la dépense et la facilitation de la reddition des comptes. Selon lui, cela se traduira à travers par diverses innovations.
 
« La planification budgétaire infra-annuelle (PBIA) sera mise en œuvre afin d’apporter plus de flexibilité et de prévisibilité dans l’exécution budgétaire. La mise en œuvre effective de la PBIA permettra d’assurer une meilleure priorisation des dépenses, tenant compte de leur caractère, urgent, incompressible et leur saisonnalité », a fait savoir Mamadou Moustapha Ba.
 
Toutefois, il souligne qu’une « bonne programmation budgétaire, c’est celle qui anticipe sur les dépenses en tenant compte des contraintes de trésorerie et des objectifs de cible de déficit à chaque période ».
Ainsi, dit-il, le « ministre des Finances et du Budget, qui assure la fonction de régulation du budget, à travers les contrôleurs budgétaires, procèdera, en rapport avec les ministères et institutions constitutionnelles, à la détermination des plafonds d’engagement trimestriels. Ces plafonds, en lien avec le plan de trésorerie, serviront de base à l’élaboration de plans d’engagement cohérents avec les plans de passation des marchés ».
 
Une autre innovation importante est relative au déploiement du Contrôle de gestion, à travers l’institutionnalisation de la fonction de contrôleur de gestion au sein des départements ministériels.
 
« Au sens du décret n° 2020-1036 du 15 mai 2020 relatif au contrôle de gestion, un système de pilotage est mis en œuvre au sein d’un département ministériel ou d’une institution constitutionnelle, en vue d’améliorer le rapport entre les ressources engagées et les résultats obtenus au titre de l’exécution d’un programme budgétaire donné, sur la base des objectifs préalablement définis », indique le ministre des Finances.
 
Croissance projetée à 9,2% en 2024

Selon lui, l’année 2024 verra le « déploiement progressif des applications de gestion budgétaire (SYSBUDGEP) et comptable (ASTER) dans les ambassades et consulats en vue, d’une part d’habiliter les Ambassadeurs et les Consuls généraux dans leur fonction d’ordonnateur secondaire, et d’autre part, d’assurer une exécution et un reporting plus instantanés des dépenses à l’étranger »
 
Mamadou Moustapha Ba indique également que l’application du décret n° 2023-2142 du 31 octobre 2023 portant réglementation du cadre général de la Gestion des Investissements publics apportera des innovations majeures dans le processus de planification, de sélection, d’exécution et de reporting des investissements publics.
 
Le ministre des Finances rappelle que le budget de 2024 est arrêté en recettes et en dépenses pour un montant historique de 7003,6 milliards de FCFA.

« La croissance est projetée à 9,2% portée certes par la production des hydrocarbures, mais également adossée sur le dynamisme des autres secteurs de l’économie, capitalisant dix (10) années de mise en œuvre de plans d’actions prioritaires, de réformes et d’investissements physiques et sur le capital humain », a-t-il fait savoir.
 
D’après Mamadou Moustapha Ba, le budget repose également sur une « consolidation budgétaire assumée avec un déficit qui s’établirait à 3,9% contre 4,9% en 2023 à la faveur d’une mobilisation accrue des ressources internes avec un taux de pression fiscale projeté à 19,4% et la poursuite de la rationalisation des dépenses ».

Moussa Ndongo

Mercredi 17 Janvier 2024 - 09:33


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