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Sénégal - remous à l’UCAD : départ du Recteur ou année blanche

L’année universitaire va vers de sérieuses perturbations. Le collectif des amicales d’étudiants des facultés, écoles et instituts de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) n’épargne pas une année blanche si le Recteur, Abdou Salam Sall n’est pas démis de ses fonctions. Les étudiants des différentes facultés ont, aussi, réclamé l’orientation de tous les bacheliers et la libération des étudiants de Kédougou qui ont écopé de lourdes peines de prison à la suite des violentes émeutes du 23 décembre dernier à la nouvelle région.



Les responsables du collectif des amicales d’étudiants des facultés, écoles et instituts de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD)
Les responsables du collectif des amicales d’étudiants des facultés, écoles et instituts de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD)
En conférence de presse ce lundi à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD), les étudiants ont tout bonnement réclamé la tête du recteur, Abdou Salam Sall sinon ils vont arrêter tous les cours. "C’est le seul gage pour une année universitaire stable", a déclaré le coordonnateur du collectif. Le président de la faculté de droit, Cheikh Samb, a fait savoir que "le Recteur refuse de communiquer avec les étudiants. Et là où la communication est absente, surgissent toujours des problèmes". Selon lui, "il est inaccessible. Il ne reçoit jamais les amicales. C’est ce qui crée une distance réelle et soulève l’ire des étudiants".

Le porte-parole du collectif des amicales, Ousseynou Diop fustige le fait que "le recteur soit toujours absent de Dakar. La conséquence c’est qu’il ne maîtrise pas les réalités du terrain. Il passe tout son temps entre les avions. Il n’est pas en phase ni avec les étudiants ni avec les professeurs, ni avec les PATS (Personnels Administratifs et Techniques des Services".

Les responsables du collectif des amicales de l’UCAD ont, ainsi indiqué que "toutes ces raisons font aujourd’hui que les étudiants ne sont pas prêts à cohabiter avec Abdou Salam Sall. Nous demandons qu’on mette à notre disposition un recteur accessible, qui écoute les étudiants pour mieux les assister".

Le collectif exige la libération des étudiants kédovins

Ainsi le collectif exige que les nouveaux bacheliers soient orientés dans les plus brefs délais. Pour lui, c’est illusoire d’avoir le bac et de ne pas pouvoir poursuivre ses études. "Les centres universitaires régionaux (CUR) ont été créés pour cela. C’est un début de solution donc ils doivent être utilisés pour caser les nouveaux bacheliers".

Les responsables d’amicales des étudiants des facultés ont, par ailleurs exigé la libération de leurs camarades emprisonnés dans le cadre des émeutes de Kédougou. "Il ya la loi du plus fort dans ce pays. Les étudiants kédovins sont innocents, ils n’ont rien fait. L’Etat veut simplement les prendre comme bouc émissaire. Aujourd’hui, il est difficile d’entrer à Kédougou avec la carte d’étudiant ce qui n’est pas normal", a fustigé le président de l’amical de la Faculté de droit de l’UCAD, Cheikh Samb.

Ils ont, par ailleurs, salué les retrouvailles des amicales de facultés. Le porte-parole du collectif, Ousseynou Diop de souligner que "pour la première fois depuis 10 ans, on voit l’ensemble des facultés se retrouver autour d’un amical pour discuter des problèmes de l’université".

Papa Mamadou Diéry Diallo (Stagiaire)

Lundi 19 Janvier 2009 - 14:05


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