Les shebabs se sont retirés de la ville de Kismayo dans la nuit. La plupart des combattants sont semble-t-il partis. Ils ont donc choisi de réagir de la même manière que pour toutes les villes qu’ils ont perdu. Ils savent qu’ils n’ont pas les moyens de se confronter à une armée conventionnelle, équipée, armée, et munie d’une force aérienne. Andlus Radio, la radio des shebabs, n'émet plus. Les rebelles ont d'ailleurs quitté le bâtiment en emportant avec eux le matériel de diffusion.
Selon des témoins, les forces alliées ne détenaient pas encore ce matin le contrôle du centre de la ville, ce qui a laissé le champ libre aux pilleurs. Des habitants ont investi les bureaux et bâtiments laissés vides après le départ des shebabs.
Ce départ de Kismayo, le dernier bastion des islamistes somaliens, intervient donc au lendemain du début de l'opération des forces kényanes. Il semblerait que l’armée kényane aurait laissé une porte de sortie aux insurgés pour éviter une confrontation sanglante en pleine zone urbaine. Mais les shebabs préfèrent parler de retraite stratégique. Le porte-parole des rebelles, Ali Mohamud Rage, évoque déjà une future contre-attaque. Il vient de déclarer que Kismayo se transformerait vite en « champ de bataille ». L’armée kenyane appelle les insurgés qui sont restés en ville à rendre leurs armes.
Source : RFI
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