RFI : La question de l’élargissement des Brics est centrale lors de cette réunion de Johannesburg. Pour les pays candidats, y a t-il des attentes spécifiques vis-à-vis de Pékin en termes de financements ou d’ouverture de marchés ?
Carlos Lopes : Il est clair que pour l'ensemble des Brics, la Chine est le pays le plus important. Mais la Chine est en train de traverser une grande crise du point de vue de son modèle économique qui n'est plus centré sur les exportations mais sur la consommation des ménages. Or, il y a beaucoup de difficultés parce que l'épargne nationale est affectée par la crise démographique, et pendant le Covid, il y a eu une décroissance qui a exposé les faiblesses d’un certain nombre d'acteurs économiques. La Chine n'est plus ce qu'elle était et son désir de pouvoir vraiment occuper l'espace d’un point de vue économique est beaucoup plus précautionneux qu’avant. Les Africains ont détecté ces changements et cela les préoccupe, car les conditions des prêts qu'ils obtenaient auprès de la Chine avec beaucoup de facilité vont changer dans l'avenir.
Est-ce que les attentes des pays africains candidats au Brics sont différentes vis-à-vis de l'Inde par exemple, ou encore de la Russie ?
La Russie n'a pas vraiment les moyens de sa politique et elle fait beaucoup de déclarations, mais elle, elle est restreinte par des difficultés encore plus considérables que celles de la Chine. En revanche, le pays qui est en ascension du point de vue de son modèle industriel et qui est vraiment très intéressé notamment par l'expansion en Afrique, c’est l’Inde qui représente déjà une partie importante des échanges avec le continent africain. Donc, je pense qu'il faut regarder l'Inde comme la puissance montante. Et le Brésil, bien sûr, sous Lula, va vouloir rattraper un peu son retard, mais son retard est considérable. Pendant presque quinze ans, il n'y a pas eu vraiment d'évolution dans les relations entre le Brésil et l'Afrique. Au contraire même, il y a eu beaucoup de désinvestissements. Et puis, il y a bien sûr le pays hôte : l’Afrique du Sud qui veut servir en quelque sorte d'intermédiaire entre ces quatre géants et l'Afrique.
Carlos Lopes : Il est clair que pour l'ensemble des Brics, la Chine est le pays le plus important. Mais la Chine est en train de traverser une grande crise du point de vue de son modèle économique qui n'est plus centré sur les exportations mais sur la consommation des ménages. Or, il y a beaucoup de difficultés parce que l'épargne nationale est affectée par la crise démographique, et pendant le Covid, il y a eu une décroissance qui a exposé les faiblesses d’un certain nombre d'acteurs économiques. La Chine n'est plus ce qu'elle était et son désir de pouvoir vraiment occuper l'espace d’un point de vue économique est beaucoup plus précautionneux qu’avant. Les Africains ont détecté ces changements et cela les préoccupe, car les conditions des prêts qu'ils obtenaient auprès de la Chine avec beaucoup de facilité vont changer dans l'avenir.
Est-ce que les attentes des pays africains candidats au Brics sont différentes vis-à-vis de l'Inde par exemple, ou encore de la Russie ?
La Russie n'a pas vraiment les moyens de sa politique et elle fait beaucoup de déclarations, mais elle, elle est restreinte par des difficultés encore plus considérables que celles de la Chine. En revanche, le pays qui est en ascension du point de vue de son modèle industriel et qui est vraiment très intéressé notamment par l'expansion en Afrique, c’est l’Inde qui représente déjà une partie importante des échanges avec le continent africain. Donc, je pense qu'il faut regarder l'Inde comme la puissance montante. Et le Brésil, bien sûr, sous Lula, va vouloir rattraper un peu son retard, mais son retard est considérable. Pendant presque quinze ans, il n'y a pas eu vraiment d'évolution dans les relations entre le Brésil et l'Afrique. Au contraire même, il y a eu beaucoup de désinvestissements. Et puis, il y a bien sûr le pays hôte : l’Afrique du Sud qui veut servir en quelque sorte d'intermédiaire entre ces quatre géants et l'Afrique.
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