Pour les ONG qui travaillaient sur place, aucun doute : la manifestation était orchestrée et avait pour but d'attaquer les déplacés ayant trouvé refuge à la mission des Nations unies, la Minuss. Ceux qui se présentaient comme de simples manifestants ont ouvert le feu sur les déplacés à peine arrivés sur les lieux, confie l'un de ces humanitaires, qui s'étonne également que les militaires sud-soudanais aient laissé passer une bande de jeunes armés sans intervenir.
Porte-parole adjoint de la Minuss, Joe Contreras souhaite éviter toute conclusion hâtive. « Je me refuse à spéculer sur le fait que cette manifestation puisse avoir été orchestrée ou non,explique-t-il. Mais c'est un fait que beaucoup parmi ceux qui étaient habillés en civils dans cette manifestation avaient des armes de toutes sortes, dont des armes à feu. Encore une fois, comme l'a dit le Conseil de sécurité, ce qu'on attend du gouvernement comme des autorités locales, c'est qu'ils mènent une enquête approfondie et qu'ils traduisent en justice les responsables. »
Au lendemain de l'attaque, le porte-parole du gouvernement sud-soudanais avait mis en cause la Minuss, l'accusant d'avoir échoué à contrôler les déplacés. Des déplacés internes qui auraient, expliquait-il, célébré les victoires des rebelles. Depuis, le ministre des Affaires étrangères a condamné le massacre.
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