Plus de 800 millions d’euros pour soutenir l’assistance humanitaire au Soudan : c’est la somme promise par l'ensemble des pays et institutions qui ont pris part à la conférence qui s'est tenue ce mardi 15 avril à Londres en vue de lever des fonds pour aider la population de ce pays ravagé par deux années de guerre entre l'armée soudanaise du général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR) de Mohamed Hamdane Daglo, dit « Hemedti ».
« La guerre au Soudan est à l'origine de la pire crise humanitaire au monde », s'est ainsi inquiété le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, à l'ouverture de la conférence, exhortant ses participants à « ne pas regarder ailleurs ». « Beaucoup ont abandonné le Soudan [...]. C'est une erreur morale lorsqu'il y a autant de civils décapités, des nourrissons d'à peine un an victimes de violences sexuelles et plus de personnes menacées de famine que partout ailleurs dans le monde », s'est-il ému, dénonçant encore « le manque de volonté politique pour mettre fin à ce conflit et aux souffrances qu'il génère ».
Toujours au chapitre humanitaire, la Commissaire européenne à la coopération internationale, Hadja Lahbib, a également appelé à montrer un « front uni » pour exiger des belligérants « le respect du droit humanitaire international et la protection des civils ». Quant au commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine, il a lui réclamé la fin des ingérences étrangères et la fin immédiate et sans conditions des hostilités, assurant que l'UA n'accepterait pas une désintégration du Soudan.
Les participants à l'événement ont aussi lancé un nouvel appel en faveur d'un « cessez-le-feu immédiat et permanent », soulignant dans un communiqué final « la nécessité d'empêcher toute partition du Soudan ». Cherchant à remettre le Soudan dans l’actualité, le ministre britannique des Affaires étrangères a par exemple invité ses hôtes à ne pas se résigner à un conflit inévitable et à faire progresser la perspective d'un processus de paix – même si personne ne s’attendait à un accord de cessez-le-feu à l'occasion de la conférence de ce mardi. Ni le gouvernement soudanais, ni les FSR n’y avaient d'ailleurs été conviés, ce qui a conduit le premier à accuser le Royaume-Uni de mettre sur un pied d'égalité l'État soudanais « souverain et membre des Nations unies depuis 1956 » et les FSR, une « milice terroriste qui commet des génocides et des crimes contre l'humanité ».
« La guerre au Soudan est à l'origine de la pire crise humanitaire au monde », s'est ainsi inquiété le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, à l'ouverture de la conférence, exhortant ses participants à « ne pas regarder ailleurs ». « Beaucoup ont abandonné le Soudan [...]. C'est une erreur morale lorsqu'il y a autant de civils décapités, des nourrissons d'à peine un an victimes de violences sexuelles et plus de personnes menacées de famine que partout ailleurs dans le monde », s'est-il ému, dénonçant encore « le manque de volonté politique pour mettre fin à ce conflit et aux souffrances qu'il génère ».
Pour y faire face, l'Union européenne va ainsi débloquer 522 millions d'euros, le Royaume-Uni 140 millions, l'Allemagne 125 millions et la France 50 millions qui viendront s'ajouter aux plus de deux milliards d'euros d'engagements déjà obtenus l'an dernier au cours d'un précédent sommet à Paris. Ces fonds serviront notamment à fournir aux enfants un approvisionnement alimentaire vital, à soutenir les victimes de violences sexuelles ou encore à soutenir les pays qui accueillent des réfugiés soudanais.
« Empêcher toute partition du Soudan »
Toujours au chapitre humanitaire, la Commissaire européenne à la coopération internationale, Hadja Lahbib, a également appelé à montrer un « front uni » pour exiger des belligérants « le respect du droit humanitaire international et la protection des civils ». Quant au commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine, il a lui réclamé la fin des ingérences étrangères et la fin immédiate et sans conditions des hostilités, assurant que l'UA n'accepterait pas une désintégration du Soudan. Les participants à l'événement ont aussi lancé un nouvel appel en faveur d'un « cessez-le-feu immédiat et permanent », soulignant dans un communiqué final « la nécessité d'empêcher toute partition du Soudan ». Cherchant à remettre le Soudan dans l’actualité, le ministre britannique des Affaires étrangères a par exemple invité ses hôtes à ne pas se résigner à un conflit inévitable et à faire progresser la perspective d'un processus de paix – même si personne ne s’attendait à un accord de cessez-le-feu à l'occasion de la conférence de ce mardi. Ni le gouvernement soudanais, ni les FSR n’y avaient d'ailleurs été conviés, ce qui a conduit le premier à accuser le Royaume-Uni de mettre sur un pied d'égalité l'État soudanais « souverain et membre des Nations unies depuis 1956 » et les FSR, une « milice terroriste qui commet des génocides et des crimes contre l'humanité ».
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