Simple psychose ou victimes d’une véritable chasse à l’homme ? Nos sources parlent, en tout cas, d’une dizaine d’officiers et près d’une centaine de civils membres de la tribu des Gorane arrêtés dès les premiers jours qui ont suivi le décès d’Idriss Déby Itno. D'aucuns parlent même d’« expédition punitive ».
Certains de ces officiers ont été interpellés loin du front, le colonel Ahamat Soulyman dans province voisine du Lac Tchad, ou encore le colonel Abakar Allemine arrêté à Faya Largeau. D’autres auraient pris peur et rejoint la rébellion du Fact.
Accusés, eux aussi, de complicité avec les combattants du Fact qui fuyaient alors la province du Kanem, des civils ont été arrêtés par dizaines. Une liste de 27 noms envoyée par leurs proches a été authentifiée par la Convention tchadienne des droits de l’homme (CTDDH).
Des familles inquiètes
Six mois après le décès de Idriss Déby Itno, nos sources décrivent une situation sécuritaire toujours tendue dans cette province où un « état de siège qui ne dit pas son nom est appliqué ». On ne peut pas aller d’une ville à l’autre à partir de certaines heures, des arrestations arbitraires, quelques disparitions forcées et des fouilles intempestives suivies parfois de pillages sont toujours signalées, selon des témoignages recueillis par RFI, et qui ont été confirmées par la CTDDH et des journalistes tchadiens.
Enfin, des cas d’arrestations plutôt isolés ont également été signalés jusqu’à Ndjamena, toujours dans la communauté gorane. Les familles de ces personnes arrêtées ou portées disparues sont sans nouvelles des leurs, certains depuis des mois, et ne cachent pas leur inquiétude.
Le porte-parole du gouvernement a rejeté catégoriquement ces accusations. « Il n’y a aucune chasse aux sorcières au Tchad », a-t-il assuré en dénonçant une tentative de « ternir l’image du pays ».
Certains de ces officiers ont été interpellés loin du front, le colonel Ahamat Soulyman dans province voisine du Lac Tchad, ou encore le colonel Abakar Allemine arrêté à Faya Largeau. D’autres auraient pris peur et rejoint la rébellion du Fact.
Accusés, eux aussi, de complicité avec les combattants du Fact qui fuyaient alors la province du Kanem, des civils ont été arrêtés par dizaines. Une liste de 27 noms envoyée par leurs proches a été authentifiée par la Convention tchadienne des droits de l’homme (CTDDH).
Des familles inquiètes
Six mois après le décès de Idriss Déby Itno, nos sources décrivent une situation sécuritaire toujours tendue dans cette province où un « état de siège qui ne dit pas son nom est appliqué ». On ne peut pas aller d’une ville à l’autre à partir de certaines heures, des arrestations arbitraires, quelques disparitions forcées et des fouilles intempestives suivies parfois de pillages sont toujours signalées, selon des témoignages recueillis par RFI, et qui ont été confirmées par la CTDDH et des journalistes tchadiens.
Enfin, des cas d’arrestations plutôt isolés ont également été signalés jusqu’à Ndjamena, toujours dans la communauté gorane. Les familles de ces personnes arrêtées ou portées disparues sont sans nouvelles des leurs, certains depuis des mois, et ne cachent pas leur inquiétude.
Le porte-parole du gouvernement a rejeté catégoriquement ces accusations. « Il n’y a aucune chasse aux sorcières au Tchad », a-t-il assuré en dénonçant une tentative de « ternir l’image du pays ».
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