Pour Inoua Martin Doulguet et sa défense, la décision de renvoyer son affaire devant la 4e chambre de la cour d'appel de Ndjamena « viole totalement la procédure pénale ». Lundi 2 mars, le journaliste tchadien a donc refusé de se présenter devant une chambre dont il ne reconnaît pas la compétence. Il a également entamé une grève de la faim.
« Le fait d’avoir retiré ce dossier est totalement illégal, et donc nous nous insurgeons contre cette méthode. Nous nous demandons évidemment bien pourquoi, ce dossier, qui est un dossier sensible, un dossier politique – chacun l’a compris –, a été retiré », estime Me Emmanuel Ravanas, un de ses avocats.
« Interférence dans la procédure »
Le procureur général de la République tchadienne s'inscrit en faux contre ces accusations. « J'ai agi conformément à la procédure », jure Mocktar Doutoum : « Quand on oriente un dossier vers telle chambre, si on se rend compte que dans cette chambre il y a beaucoup de dossiers, on peut toujours le réorienter vers une autre chambre, à condition que le dossier ne parte pas à l’audience. Une fois parti à l’audience et que le président de cette chambre a pris connaissance, on ne peut pas récupérer le dossier. Est-ce que c’est le cas ? Qu’il nous en rapporte les preuves. »
Contacté par RFI, un magistrat tchadien a estimé qu'en l'état actuel des choses, « rien ne justifiait un tel dessaisissement », en parlant d'une « interférence dans la procédure ».
De son côté, l'organisation Reporters sans frontières se dit « vivement préoccupée » par les conditions dans lesquelles s'est ouvert le procès en appel du journaliste tchadien, condamné à 3 ans de prison en première instance, dans une procédure qualifiée d'« inique » à l'époque.
Le procès a été renvoyé au 12 mars prochain, selon le procureur général tchadien.
« Le fait d’avoir retiré ce dossier est totalement illégal, et donc nous nous insurgeons contre cette méthode. Nous nous demandons évidemment bien pourquoi, ce dossier, qui est un dossier sensible, un dossier politique – chacun l’a compris –, a été retiré », estime Me Emmanuel Ravanas, un de ses avocats.
« Interférence dans la procédure »
Le procureur général de la République tchadienne s'inscrit en faux contre ces accusations. « J'ai agi conformément à la procédure », jure Mocktar Doutoum : « Quand on oriente un dossier vers telle chambre, si on se rend compte que dans cette chambre il y a beaucoup de dossiers, on peut toujours le réorienter vers une autre chambre, à condition que le dossier ne parte pas à l’audience. Une fois parti à l’audience et que le président de cette chambre a pris connaissance, on ne peut pas récupérer le dossier. Est-ce que c’est le cas ? Qu’il nous en rapporte les preuves. »
Contacté par RFI, un magistrat tchadien a estimé qu'en l'état actuel des choses, « rien ne justifiait un tel dessaisissement », en parlant d'une « interférence dans la procédure ».
De son côté, l'organisation Reporters sans frontières se dit « vivement préoccupée » par les conditions dans lesquelles s'est ouvert le procès en appel du journaliste tchadien, condamné à 3 ans de prison en première instance, dans une procédure qualifiée d'« inique » à l'époque.
Le procès a été renvoyé au 12 mars prochain, selon le procureur général tchadien.
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