« Je n'ai pas envie de reculer et lui non plus. » Voilà comment Jean-Pierre Fabre résume son tête-à-tête avec Faure Gnassingbé. Au cœur de ce dialogue de sourds, la question de la possibilité ou non pour le président Faure Gnassingbé de se représenter pour un troisième mandat.
L'opposition a déposé sur le bureau de l'Assemblée nationale cette semaine un projet de réforme constitutionnel en tous points comparable à celui déposé en juin dernier par le gouvernement et rejeté à l'époque par les députés. Ce projet reprend les conclusions des discussions menées entre l'opposition et la majorité. A savoir qu'il faut limiter à deux le nombre des mandats présidentiels, et qu'il convient de réintroduire un scrutin à deux tours contre un seul actuellement.
Mais la majorité souhaite que soit inscrit sans ambigüité dans la réforme que l'actuel chef de l'état pourra bien se représenter. Elle redoute qu'une fois la réforme adoptée, l'opposition ne s'en serve pour crier à l'inconstitutionnalité de la candidature de Faure Gnassingbé. Il y a donc peu de chance que la réforme en l'état actuel passe le cap de l'Assemblée.
En revanche, il y a fort à penser que les manifestations de rue vont se poursuivre. Jean-Pierre Fabre a d'ailleurs appelé ses partisans à se rassembler à nouveau samedi prochain. Ce qui se profile aussi, c'est une rupture du dialogue national à moins de cinq mois des présidentielles, et donc un retour des tensions politiques dans un pays qui reste profondément marqué par les violences de 2005.
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